Réseaux de tenseurs et solutionneurs d’impureté pour la théorie du champ moyen dynamique
View/ Open
Publication date
2020Author(s)
Prémont-Foley, Alexandre
Subject
Champ moyen dynamiqueAbstract
Cette thèse porte sur l'obtention de solutions au problème d'impureté de la théorie du champ moyen dynamique sur amas. Le problème d'impureté consiste en des sites en interaction submergées dans un bain d'électrons sans interaction. Ce bain est déterminé par la condition d'autocohérence du champ moyen dynamique. Dans le contexte du champ moyen dynamique, la solution prend la forme d'une fonction de Green, une observable dynamique. La fonction de Green est riche en information: elle encode la densité d'état à une particule, l'énergie potentielle ainsi que les valeurs moyennes de toute observable à un corps. Plusieurs classes de solutionneurs existent pour ce problème d'impureté; on se concentre sur ceux usant du formalisme hamiltonien. Dans ce formalisme, la qualité des résultats est limitée par la représentation hamiltonienne du bain.
Dans le formalisme hamiltonien, le bain du champ moyen dynamique a une grande liberté de jauge: il existe de nombreuses façons de le représenter. Cette liberté crée certaines difficultés: bien que toutes les représentations soient formellement équivalentes, elles ne sont pas toutes également faciles à traiter numériquement. Il faut donc choisir judicieusement. Historiquement, on obtenait une paramétrisation pratique en imposant des contraintes heuristiques au bain. On montre qu'en utilisant les symétries du réseau on peut créer une paramétrisation complète qui se prête au traitement numérique. Avec cette paramétrisation et un solutionneur par diagonalisation exacte, on a revisité le problème de la compétition entre l'antiferromagnétisme et la supraconductivité dans le modèle de Hubbard pour les cuprates. Cette étude montre que la coexistence homogène est possible avec un dopage en électrons, mais impossible avec un dopage aux trous, contrairement aux résultats déjà publiés.
La taille du bain est aussi limitée avec un solutionneur hamiltonien: il doit être discret et fini. Avec un solutionneur par diagonalisation exacte, la difficulté du problème croît exponentiellement avec le nombre d'orbitales. On est limité à moins de vingt orbitales au total avec cette méthode. En utilisant les méthodes sur réseaux de tenseurs, la difficulté numérique des problèmes hamiltoniens croît plutôt de façon polynomiale. Avec les réseaux de tenseurs, calculer la fonction de Green demeure ardu. On pallie cette difficulté en extrapolant la représentation en fractions continues de la fonction de Green. Contrairement aux méthodes par diagonalisation exacte, cette méthode donne une densité d'état qui peut être continue.
On démontre le potentiel de cette méthode en l'applicant au modèle de Hubbard sur le réseau de Bethe.
Collection
- Moissonnage BAC [4695]
- Sciences – Thèses [804]