The public/private distinction in Roncarelli v. Duplessis
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McGill law journal = Revue de droit de McGill ; vol. 55, no. 3, pp. 461-490.Publisher(s)
McGill University. Law Undergraduate SocietyAuthor(s)
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Roncarelli v. Duplessis is remembered for
the way it imposed limits on public power. But
in imposing these limits, it relied heavily on
public/private distinctions inherited from nineteenth-century classical liberalism. The judges
invoked public/private distinctions to identify
the damage Roncarelli suffered, to consider the
purposes for which discretion could be validly
exercised, and to determine whether Duplessis
had exceeded his authority.
The author argues that this proliferation of
public/private concepts echoes the general indeterminacy of these ideas in liberal legal
thought. Although the state/civil society distinction is central to liberal notions of public and
private, it coexists with parallel thought structures, such as market/family, civilization/state,
and, in Canada, dominion/province. These multiple meanings of the public and the private are
mutually reinforcing. They also underwrite
myths about the natural, consensual, and neutral nature of the private sphere, making it
more difficult to think about controlling the exercise of private power. Although ideas about
the public and the private have changed since
the late nineteenth century (and since 1959),
they display a remarkable persistence. Public/private distinctions can be observed at work
in contemporary administrative law, in debates
about which bodies are subject to judicial review, and which kinds of decisions are subject to
judicial review on grounds of procedural fairness. On se souvient de l’affaire Roncarelli c.
Duplessis pour les limites qu’elle a imposées au
pouvoir public. En imposant ces limites, toutefois, l’arrêt s’est largement basé sur des distinctions public/privé héritées du libéralisme classique du dix-neuvième siècle. Les juges ont invoqué ces distinctions afin d’identifier le préjudice
subi par Roncarelli, de prendre en considération
les raisons pour lesquelles le pouvoir discrétionnaire pouvait valablement être exercé et de déterminer si Duplessis avait excédé son autorité.
L’auteur soutient que cette prolifération des
concepts public/privé reflète l’indétermination générale sur ces idées dans la pensée juridique libérale. Bien que la distinction État/société civile soit
au cœur des notions libérales du public et du privé, elle coexiste avec d’autres distinctions telles
que marché/famille, civilisation/État et, au Canada, dominion/province. Ces nombreux sens des
concepts de public et de privé se renforcent
mutuellement. Ils entretiennent également des
mythes quant au caractère naturel, consensuel
et neutre de la sphère privée, faisant en sorte
qu’il est plus difficile de concevoir l’exercice d’un
contrôle sur le pouvoir privé. Si les conceptions
du public et du privé ont évolué depuis la fin du
dix-neuvième siècle (et depuis 1959), elles font
preuve d’une persistance remarquable. Les distinctions public/privé sont à l’œuvre en droit
administratif contemporain et dans les débats
cherchant à déterminer quels organismes et
quelles décisions sont susceptibles de révision
judiciaire sur des bases d’équité procédurale.
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