La pneumatologie de Schleiermacher

Compte-rendu de E. Brito, "La pneumatologie de Schleiermacher", Leuven, University Press - Uitgeverij Peeters, 1994 // Ces dernières années témoignent, autant en philosophie qu’en théologie, d’un regain d’intérêt pour F. Schleiermacher, que ce soit du côté protestant ou du côté catholique. Du côté protestant, on souligne que les problèmes fondamentaux abordés par Schleiermacher (et particulièrement la recherche d’une relation positive entre la religion et la civilisation moderne) sont loin d’être périmés. Dans cette optique, l’œuvre schleiermachérienne est elle-même approchée différemment: la lecture polémique cède sa place en faveur d’une interprétation immanente, la reconnaissance de la philosophie et de la théologie comme deux domaines autonomes non exclusifs l’un de l’autre se substitue au reproche d’une philosophie larvée. Du côté catholique, les études de R. Stalder, notamment, ont contribué à la réception de Schleiermacher par l’interprétation de sa pensée sur l’arrière-fond de la théologie spéculative traditionnelle (Augustin, Bonaventure, Thomas d’Aquin). Dans le domaine philosophique, Schleiermacher trouve une nouvelle audience dans l’importance sans cesse croissante de l’herméneutique et de la philosophie du langage et dans les critiques des logiques de l’identité au profit des logiques dia-logales.