Deprez, Bérengère
[UCL]
(eng)
Marguerite Yourcenar has often been described as a writer who does not care much about motherhood or even femininity. However, a closer look makes it obvious that she continously associates motherhood with the performance of writing. Within herself, the writer creates characters ; the woman altogether experiments symbolically with maternity ; the demiurge shapes a univers which she « alimente de [s]a substance » (nurtures with her own substance), as she states in Souvenirs pieux.
This analysis follows seven characters related to parenthood : the old Dida from Denier du rêve, Hadrian, the emperor of the well-known Memoirs, Greete, a servant from L’Œuvre au Noir, Michel and Fernande (Le labyrinthe du monde), Nathanaël (Un homme obscur) and Lazare (Une belle matinée).
Yourcenar establishes the supremacy of symbolic parenthood. In this reshaping, the Mother becomes the ultimate parent. It is no little surprise, then, to discover Marguerite Yourcenar as a mothergoddess of her own litterary universe.
Nor biography, nor psychanalytic analysis, this study scrutinizes the very experience of literay creation in a major French author.
(fre)
On a souvent présenté Marguerite Yourcenar comme peu
ou pas concernée par la maternité, voire la féminité.
Or, si l’on y regarde de près, on découvre le caractère
éminemment maternel qu’elle attache à l’acte d’écrire.
En elle, l’écrivaine crée des personnages ; la femme
expérimente symboliquement la maternité ; la démiurge
fait advenir un univers qu’elle « alimente de [s]a
substance » (Souvenirs pieux).
À travers toute l’oeuvre, particulièrement romanesque,
l’analyse s’attache à sept personnages qui manifestent
l’importance de la parenté : la mère Dida de Denier du
rêve, l’Hadrien des célèbres Mémoires, la vieille servante
Greete (L’OEuvre au Noir), Michel et Fernande (Le Labyrinthe
du monde), Nathanaël (Un homme obscur), Lazare
(Une belle matinée).
L’auteure des Mémoires d’Hadrien affirme l’importance,
voire la suprématie de la parenté symbolique. Dans cette
recomposition, la mère acquiert le statut parental ultime.
C’est une surprise, dès lors, de découvrir Marguerite
Yourcenar sous les traits de déesse-mère de son univers
littéraire.
Ni biographie, ni psychanalyse, cet ouvrage, qui procède à
une analyse littérale du texte, plonge au plus intime de
l’expérience de la création littéraire chez un des auteurs
majeurs du XXe siècle.
Bibliographic reference |
Deprez, Bérengère. La symbolique de la parenté dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar. Prom. : Polet, Jean-Claude ; Delcroix, Maurice |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/111345 |