Vendramin, Patricia
[UCL]
Valenduc, Gérard
[UCL]
Bien que le renouveau du travail flexible ne puisse pas être attribué aux seules technologies de l’information et de la communication, celles-ci modifient profondément deux des paramètres essentiels de la définition du travail : le lieu et le temps. De plus, elles fournissent aux entreprises des outils performants pour mieux gérer l’organisation du travail précaire. Les termes de référence de la négociation collective sont ainsi remis en cause. Deux scénarios peuvent être envisagés pour le développement des pratiques de travail flexible dans la société de l’information. Un scénario de flexibilité individuelle qui conduit à appliquer à la main-d’œuvre le principe du “juste à temps” ; il privilégie une acception individualisée du concept d’employabilité et débouche sur un nouveau modèle de marché du travail du type “centre et périphérie”. Par contre, un scénario de flexibilité “socialement durable” favorise l’élaboration de nouveaux compromis sur le temps de travail et les relations de travail. L’article conclut à la nécessité d’une révolution copernicienne dans les relations collectives de travail, afin que les nouvelles formes de travail cessent d’être considérées comme atypiques et qu’elles ne restent plus confinées à la marge des systèmes de protection sociale et de valorisation professionnelle.
Bibliographic reference |
Vendramin, Patricia ; Valenduc, Gérard. Société de l'information, nouvelles formes de travail flexible et nouveaux enjeux de négociation. In: Technologies de l'Information et Societe, Vol. 9, no.3-4, p. 101-124 (1999) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/129462 |