Universités et Hautes Ecoles belges dans le nouveau paysage de l’enseignement supérieur européen: performance et défis

Les Universités et Hautes Ecoles de Belgique, et plus particulièrement de Belgique francophone, sont reconnues en Europe pour leur qualité tant en matière d’enseignement que de recherche, et cela malgré la faiblesse des moyens mis à leur disposition. On peut donc les tenir pour performantes. Le défi est de maintenir cette performance dans un monde marqué par deux caractéristiques: la globalisation et son corollaire la libre circulation des étudiants, des chercheurs et des enseignants d’une part; la raréfaction des moyens budgétaires allouables à l’Enseignement Supérieur d’autre part. Dans cette contribution, nous commençons par étayer cette affirmation de la qualité de notre enseignement supérieur. Ensuite nous abordons successivement les défis de la globalisation et de la raréfaction des moyens budgétaires. Enfin nous posons des jalons, émettons des suggestions ou plus modestement introduisons des interrogations quant au futur de cet enseignement supérieur dans le contexte décrit; pour ce faire nous sollicitons notamment les enseignements de la théorie économique et suggérons une reconsidération du rôle des autorités publiques par rapport à l’enseignement supérieur. Plus spécifiquement nous suggérons deux missions pour l’état, une mission d’équité et une mission de qualité. La première charge l’état de promouvoir l’accès à l’enseignement supérieur pour tout jeune qui en a la capacité. La seconde habilite l’état à garantir, voire à certifier la qualité des formations et à habiliter les départements et les institutions qui les enseignent.