Wiliquet, Claire
Cassiers, Isabelle
[UCL]
Il suffit d’allumer la radio ou la télévision et d’entendre les commentateurs politiques et économiques se réjouir d’une reprise de la croissance − ou se désoler de sa récession − pour se persuader que l’objectif de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) est central dans les politiques socio-économiques d’un pays et que nos dirigeants tirent une part importante de leur légitimité du fait de faire gagner à leur économie des points de croissance. La croissance du PIB est considérée comme désirable car elle signifierait une croissance de la production, donc de l’emploi ; une augmentation des revenus, donc du pouvoir d’achat des citoyens et de la recette fiscale de l’Etat ; et qu’une augmentation de la consommation amènerait plus de bien-être. En effet, le PIB est calculé de trois manières qui donnent le même chiffre total. Soit l’ensemble de la production de biens et de services évalués monétairement ; soit le total des revenus (salaires et profits); soit la somme des dépenses d’un pays (consommation, investissement, importation nette,…). L'idée selon laquelle la croissance du PIB constitue une bonne finalité pour une société a été acceptée comme une évidence pendant plusieurs décennies mais est aujourd’hui remise en question.
Bibliographic reference |
Wiliquet, Claire ; Cassiers, Isabelle. Redéfinir la prospérité et ses indicateurs. Retour sur la conférence d'Isabelle Cassiers. In: Documents d'analyse et de réflexion, p. 2-8 (Avril 2014) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/144600 |