Doyen, Charles
[UCL]
À la fin du IIe s., une importante réforme métrologique est promulguée en Grèce continentale, sans doute avec l’aveu de Rome, sinon à son instigation. D’une part, un décret athénien (IG II-III² 1013) augmente la masse de la mine commerciale (μνᾶ ἐμπορική) — c.-à-d. la contrepartie en bronze d’une drachme attique « de l’argent » — de 138 à 150 drachmes. De la sorte, un nouveau ratio bronze–argent entre en vigueur (150:1), en vertu duquel la drachme attique « de l’argent » (4,35 g) vaut deux livres romaines en bronze (652,50 g) et la drachme attique « du bronze », réévaluée, coïncide avec la drachme « de l’argent » symmachique (2,90 g). D’autre part, un décret amphictionique (CID IV, 127) impose à tous les Grecs de compter le tétradrachme attique pour quatre drachmes « de l’argent » : en d’autres termes, les Amphictions ne reconnaissent plus que la drachme attique comme seule drachme « de l’argent », et l’étalon attique comme seul étalon monétaire. Ce décret signifie donc la fin du système symmachique et prépare déjà l’adoption du système pondéral et monétaire romain.
Bibliographic reference |
Doyen, Charles. Velléités romaines.Entre poids et monnaies. La métrologie grecque aux époques classique et hellénistique (Paris, 26/05/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/158958 |