Lahouste, Corentin
[UCL]
Le roman Julie ou la dissolution (1971) de Marcel Moreau, l'un des auteurs belges contemporains les plus singuliers, relate l’irruption du personnage de Julie dans la vie du narrateur et de ses collègues, qui va les entrainer à se libérer, de manière radicale des contraintes que la routine et les règles de la vie sociale leur imposaient jusque là. Il s’agira de voir comment l'esprit anarchique que ce personnage propage a pour enjeu de rejouer le rapport de l’être humain au sensible, à ses affects et désirs, et comment sa puissance transgressive acquiert le statut d’une proposition politique nouvelle, où la dimension esthésique de la vie humaine est pleinement prise en compte. La communication mettra donc en lumière la manière dont une posture transgressive, par des actes, reconfigure le « partage du sensible » – qui se situe à la base du politique selon Jacques Rancière –, et permet de ressourcer l’ordre social pour lui donner la forme d’une « vie libre ». Dans cette reconfiguration, nous insisterons tout particulièrement sur la prévalence du symbolique, incarné dans le texte par la figure du crinoïde, qui devient l’emblème du mouvement contestataire.
Bibliographic reference |
Lahouste, Corentin. Ouvrir à « la vie libre ». La transgression comme ontologie politique chez Marcel Moreau.Pratiques de la transgression (Montréal, du 11/12/2015 au 12/12/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/167998 |