Rosa, Elisabetta cinzia
[UCL]
Les processus de marginalisation qui affectent les migrants Roms à Turin ne résultent pas seulement des politiques qui les visent directement (les campi nomadi, les programmes d’insertion au logement), mais d’une combinaison de ces politiques « sur mesure », avec notamment la planification urbaine. C’est en tout cas ce que cet article s’attache à montrer en analysant les relations qui peuvent exister entre la mise en place des campi nomadi, les politiques d’aménagement locales et le développement des établissements informels. Plus que le caractère ambigü et ambivalent des politiques spécifiques, cette analyse montre que l’existence d’établissements informels et précaires ne dépend pas que de dynamiques qui seraient le fait des migrants, mais peut être assimilé à un effet « voulu » de la planification. Cette prise en compte de l’aménagement est primordiale pour décloisonner la « question rom » et la resituer dans une réflexion plus large sur l’accessibilité et l’habitabilité des villes, ainsi que sur les dynamiques de dé-marginalisation, non tant des espaces que des personnes.
Bibliographic reference |
Rosa, Elisabetta cinzia. Aménagement urbain et marginalisation socio-spatiale. L’exemple des migrants roms à Turin. In: Les Cahiers d’EMAM, Vol. 27, no.1, p. 55-68 (2015) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/188171 |