Counet, Jean-Michel
[UCL]
Le monde est considéré par les Anciens comme beau, pur, harmonieux dans son essence. En témoignent entre autres le mot grecs "cosmos" et le terme latin "mundus". Un objet beau le sera dans la mesure où il participe à la beauté du monde et reflète celle-ci. La beauté naturel et l'œuvre d'art sont ainsi, par la force des choses, une sorte de monde en miniature ou microcosme. Ainsi Albert le Grand définit-il le beau comme la splendeur de la forme sur la proportion des parties. Le registre de la lumière, de la splendeur évoque ici le monde céleste, lumineux par nature. La proportion des parties matérielles connote le monde terrestre. L'objet beau reflète ainsi à sa manière l'union du ciel et de la terre. C'est loin d'être une conception propre à Albert. d'une manière général on la retrouve dans toute la pensée grecque et également dans la pensée judéo-chrétienne comme dans l'Islam.
Bibliographic reference |
Counet, Jean-Michel. La beauté comme microcosme dans la pensée antico-médiévale. In: Petru Bejan et Daniel Schulthess, Le Beau. Actes du XXXVIe Congrès de l'Association des Sociétés de Philosophie de Langue française (ASPLF), Editura Universitati Aleksandru Ioan Cuza : Iasi (Roumanie) 2018, p. 100-125 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/200941 |