Semal, Mathilde
[UCL]
Les feuilles ont souvent la part belle dans les monographies et autres catalogues d’exposition dédiés aux éventails. À eux seuls, les titres de certains de ces ouvrages démontrent bien la perception générale des éventails du xviiie siècle répandue parmi les scientifiques : une « image déployée1 », un tableau miniature offrant au regard une infinie variation de scènes à la mode. Et pourtant, « Que serait un éventail sans sa monture ? ». C’est par cette question que Georgina Letourmy-Bordier introduit le catalogue de l’exposition L’éventail. Matières d’excellence2. Et en effet, bien que souvent délaissée dans l’historiographie en faveur de la feuille, riche en représentations et en symboles, l’une n’existe pas sans l’autre. C’est donc sur cet élément constitutif et, plus encore, porteur de l’éventail, reflet de l’artisanat d’une époque, que nous allons nous attarder. Dans cet article, nous présenterons le contexte industriel et économique du xviiie siècle en insistant sur le phénomène du semi-luxe qui aura un impact important sur la fabrication des éventails. Après une brève description des différentes techniques utilisées pour les montures à cette époque, nous présenterons les différents matériaux utilisés ainsi que leurs spécificités et ce, à travers la description de montures d’éventails provenant de la collection Preciosa du Musée Art & Histoire de Bruxelles. À la fin de notre recherche, nous tenterons de comprendre la relation entre feuille, monture et société.
Bibliographic reference |
Semal, Mathilde. L’indispensable monture de l’éventail, véritable attribut social ? La richesse des montures de la collection Preciosa (Musée Art & Histoire, Bruxelles). In: Miriam Volmert, Danijela Bucher (Eds.), European Fans in the 17th and 18th Centuries: Images, Accessories, and Instruments of Gesture, De Gruyter : (Germany) Berlin 2019, p.238–249 |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/223287 |