Piret, Pierre
[UCL]
Au lendemain de la Grande Guerre et jusqu’au début des années 1930, des auteurs aussi différents que Apollinaire, Claudel, Cocteau, Crommelynck, Ghelderode, Soumagne et Vitrac (pour citer les principaux dramaturges étudiés dans mon essai) conçoivent des pièces très originales, qui retiennent l’attention, mais paraissent aussi inclassables. Cette production paraît éparpillée, elle ne fait pas sens. Significativement, la plupart des histoires du théâtre se focalisent d’ailleurs, dans le chapitre qu’elles consacrent à l’entre-deux-guerres, sur le travail des metteurs en scène, considérant que la production dramatique subit alors une crise profonde, à laquelle échappent seulement quelques auteurs d’exception. Mon hypothèse est que cette crise va de pair avec une expérimentation dramaturgique précise, qui radiographie une mutation de civilisation portant sur le statut du signe et sur la possibilité, pour le sujet humain, de s’inscrire dans le langage, de s’identifier, de se connaître et d’établir un lien social, quel qu’il soit. C’est pourquoi je propose d’intituler mon essai : « Le chant du signe ».
Bibliographic reference |
Piret, Pierre. Le Chant du signe. Dramaturgies expérimentales de l’entre-deux-guerres (Circé /. (2023) |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/231035 |