Jannone, Giulia
[UCL]
Scheers, Isabelle
[UCL]
Smets, Françoise
[UCL]
Stephenne, Xavier
[UCL]
Sokal, Etienne
[UCL]
Objectifs : L’hépatite auto-immune (HAI) est une maladie inflammatoire chronique qui peut mener à la cirrhose chez les patients réfractaires au traitement conventionnel. Les traitements de seconde ligne actuels ont une efficacité variable et un niveau de recommandation faible. Dans ce contexte, l’utilisation des inhibiteurs du mammalian target of rapamycin (mTOR) s’est récemment développée dans l’HAI réfractaire au traitement. L'everolimus a montré des résultats prometteurs dans une série limitée chez l'adulte, mais aucun rapport n’a été publié dans l’HAI pédiatrique à ce jour. L’objectif de notre travail était de partager notre expérience de l’everolimus comme thérapie de deuxième ou de troisième ligne dans l’HAI pédiatrique. Méthodes : Les patients âgés de 0 à 18 ans atteints d’HAI et non transplantés ayant reçu de l’everolimus entre 2014 et 2021 ont été identifiés rétrospectivement dans la base de données d’hépatologie pédiatrique des Cliniques Universitaires Saint-Luc (Bruxelles, Belgique). Tous les patients ont été soumis à un dosage régulier des taux plasmatiques d’everolimus afin d’éviter la toxicité et d’évaluer la compliance thérapeutique. Une attention particulière a été portée à la survenue d’effets secondaires cliniques et biochimiques attribuables à l’everolimus. Résultats : Six patients atteints d’HAI ont été traités par everolimus dans notre centre pour une durée comprise entre 8 et 48 mois (médiane 28 mois). Aucun effet secondaire n’a été rapporté lorsque les taux plasmatiques d’everolimus se situaient dans les normes thérapeutiques. Les transaminases hépatiques se sont améliorées chez 5/6 patients à l’instauration de l’everolimus et ont diminué significativement à la fin du suivi (p<0.05). Aucun patient n’est entré en rémission biochimique au sens strict au cours du suivi et 3/6 patients ont admis avoir une compliance suboptimale au traitement. Conclusions : Nos données préliminaires présentent l’everolimus comme une option thérapeutique de deuxième/troisième ligne sans risque en cas d’HAI réfractaire. Bien qu’une amélioration des transaminases hépatiques ait été observée dans notre cohorte, des études prospectives seront nécessaires afin de déterminer si l’everolimus peut induire une rémission clinique et biochimique au long cours.
Bibliographic reference |
Jannone, Giulia ; Scheers, Isabelle ; Smets, Françoise ; Stephenne, Xavier ; Sokal, Etienne. L’everolimus comme traitement de deuxième/troisième ligne dans l’hépatite auto-immune pédiatrique .Congrès GFHGNP (Bordeaux, France, du 31/03/2022 au 01/04/2022). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/259872 |