Dupriez, Vincent
[UCL]
Les modalités de regroupement des élèves lors de la formation, au sein d’une école, des classes
d’une même année d’étude représentent une thématique largement illustrée dans la littérature
scientifique. Dans des conditions de contrôle des variables où les chercheurs veillent à ce que les
élèves soient mis dans des conditions d’enseignement à peu près identiques, il apparaît que le fait
d’opter pour des classes homogènes ou hétérogènes n’affecte pas de manière significative la
progression des élèves (Slavin,1990). Mais quand la même recherche se fait à partir de bases de
données correspondant à des situations non-expérimentales, il apparaît que la composition de la
classe influence de manière significative les possibilités de progression des élèves. La conclusion
la plus logique que l’on puisse tirer de ces recherches, c’est que, si la composition du groupeclasse
n’affecte peut être pas en soi les possibilités d’apprentissage des élèves, au sein des écoles et
des systèmes scolaires, d’autres éléments co-varient avec la composition des groupes-classes
(enseignants désignés, curriculum réel, temps de travail, …) et cette conjugaison de facteurs
produit de la différence dans les conditions d’enseignement et les chances de progression des
élèves.
Bibliographic reference |
Dupriez, Vincent. La formation des classes comme enjeu de politique éducative.Actes du second congrès des chercheurs en éducation (Louvain-la-Neuve, du 12 mars 2002 au 13 mars 2002). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/80384 |