Les silences de Maurice Maeterlinck portés à la scène par Claude Régy et Denis Marleau : Pièces Intérieur et Les Aveugles

Parler du silence au théâtre peut paraître paradoxal, étant donné qu'il s'agit d'une pratique considérée largement comme oratoire. Cependant, il nous a semblé intéressant d'aborder ce sujet étant donné qu'il est présent en germes depuis l'origine de cet art vivant. Dans cette perspective, ce travail s’ouvrira d’abord sur un panorama historique du silence au théâtre depuis l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle. Notre approche se centrera ensuite sur Maurice Maeterlinck, symboliste de cette époque. Cet auteur nous a paru intéressant, non seulement parce qu'il donne au silence une valeur essentielle dans son écriture, mais également, parce que bon nombre d'artistes ont été inspirés par ces préceptes, et ce, dans plusieurs pays incluant la France et le Québec. Nous analyserons deux pièces de cet auteur, « Intérieur » et « Les Aveugles », afin de mieux cerner sa vision des silences et ses moyens de les placer en exergue. Ensuite, nous aborderons deux metteurs en scène qui partagent la langue française de l'auteur, Claude Régy et Denis Marleau. Il s'agira après une exposition de leurs esthétiques, d'analyser les manières dont ils ont transposé les silences de l'auteur à la scène dans le cas des deux pièces précédemment citées. De plus, l'approfondissement de leurs démarches dans le cadre de ces spectacles, permettra également d'ouvrir aux sensations que les effets du silence peuvent susciter dans l’esprit de chacun des spectateurs. .