Hoekendijk, Rachel
[UCL]
Dupuis, Michel
[Université catholique de Louvain]
Le terme « médicalisation » définit le phénomène d’extension du médical au sens de la pathologisation de problèmes de vie de toute nature et de la substitution de solutions thérapeutiques à des solutions sociales traditionnelles (Giroux et Lemoine, 2012). Ce phénomène est identifié comme ayant vu le jour au 18e siècle, et comme ayant subi une accélération majeure au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Dans ce mémoire, il est question des changements qui ont eu cours dans la vie des individus du 21e siècle issus des démocraties de marché occidentales au niveau de leur rapport à la question de leur propre santé et du médical. Une première section s’intéresse à la discussion concernant différentes définitions de la santé et de la maladie. La définition positive de la santé, dont la définition de l’OMS est un exemple paradigmatique, est identifiée comme ouvrant vers un infini positif d’optimisation de l’être humain. Une seconde section explore la complexité du processus de médicalisation, et plus particulièrement en ce qui concerne ce qui est dénoncé comme une (sur)médicalisation de l’existence ordinaire. La thèse défendue par l’auteure est que la médicalisation est un moyen de rendre supportable, pour l’individu contemporain, l’immense exigence de son perfectionnement continu.
Bibliographic reference |
Hoekendijk, Rachel. La conception positive de la santé et la surmédicalisation de l’existence humaine. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2017. Prom. : Dupuis, Michel . |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:12424 |