Alexandre, Manon
[UCL]
El Sankari, Souraya
[UCL]
L’Alemtuzumab (Lemtrada®) est un médicament récent utilisé comme traitement de fond de seconde ligne dans la sclérose en plaques (SEP) rémittente. C’est un anticorps monoclonal IGg1 dirigé contre les protéines CD52 humaines retrouvées à la surface des lymphocytes T et B activés qui sont impliqués dans la destruction de la myéline. Il s’administre par voie intraveineuse en deux cures espacées d’un an (la première en 5 jours la seconde en 3 jours). Son mécanisme consiste en 3 phases : reconnaissance, déplétion, repopulation : La « reconnaissance » est la fixation de cet anticorps sur la protéine C52. La « déplétion » est la destruction de tous les lymphocytes porteurs de cette protéine par cytotoxixité induite par le complément ou par les anticorps. Enfin, la « repopulation » est la régénération de ces lymphocytes mais avec une cinétique particulière (les lymphocytes B remontent avant les lymphocytes T) et une proportion différente dans les sous-populations de lymphocytes (notamment une surreprésentation des lymphocytes T régulateurs).Les études cliniques de la littérature ont montré une efficacité supérieure de l’Alemtuzumab sur l’INFβ-1a concernant la diminution du nombre de poussées, l’amélioration du score EDSS, la diminution du nombre de lésions et une amélioration de la trophicité du cerveau à l’imagerie. Une surveillance biologique et clinique est indispensable pendant et après la cure en raison du risque élevé d’effets secondaires. Les effets secondaires connus sont des réactions liées à l’infusion (rash, céphalées, hyperthermie, nausée…), des infections (herpès zoster, rhinopharyngites, infections urinaires…) et des affections auto-immunes (purpura thrombocytopénique idiopathique, dysthyroïdies, néphropathies…). L’objectif de notre travail est de déterminer sur 23 patients atteints de SEP rémittente, d’une part quelles sont les caractéristiques de leur maladie (nombre de poussées, lésions visibles à l’IRM, âge de début,…) qui les ont amenés à débuter le traitement Alemtuzumab, et d’autre part déterminer quelle aura été l’évolution de leur maladie dans les 12 à 24 mois suivants. Cette dernière partie ne concerne qu’une partie de ces 23 patients ; c’est-à-dire 14 patients pour lesquels nous avons des données à 1 an de la fin du traitement et 6 pour lesquels nous avons 2 ans de données. Alemtuzumab (Lemtrada₢) is a drug recently put in use in disease-modifying treatment of relapsing-remitting multiple sclerosis (RRMS). It is a monoclonal antibody IgG1 that is targeted against human CD52 proteins on the surface of activated T & B lymphocytes that act in the destruction of myelin. The drug is administered intravenously in two treatments spaced by a year (the first during 5 days, the second during 3 days). The treatment undergoes three stages: recognition, depletion, repopulation: "Recognition" involves fixation of this antibody to the C52 protein. "Depletion" refers to the destruction of all lymphocytes carrying this protein via antibody-dependent cell-mediated cytolysis and complement-dependent cytolysis. "Repopulation" corresponds to the regeneration of those lymphocytes, in this case through special kinetics (B lymphocytes ascend before the T lymphocytes) & in a different proportion of the lymphocyte subpopulations (f.i. by overrepresentation of regulatory T lymphocytes). Clinical trials have shown Alemtuzumb's a superior efficiency compared to INFβ-1a with regard to reduced relapse rates, reduced disability worsening, reduced number of lesions on IRM and slowed brain volume loss on MRI. Biological and clinical monitoring is essential during & after the treatment given the high risk of side-effects. Known side-effects are infusion-associated reactions (rashes, headache, hyperthermia, nausea…), infections (herpes zoster, nasopharyngitis, urinary infections...) & autoimmune diseases (Idiopathic thrombocytopenic purpura, thyroid disorders, Nephropathy,...).The aim of our work is to determine, with regard to a group of 23 patients suffering from RRMS, on the one hand, the characteristics of their illness (relapse rates, number of lesions on MRI, age at the start of the illness,...) leading them to begin the Alemtuzumab treatment and, on the other hand, ascertain the evolution of their illness during the 12 to 24 subsequent months. This second part deals only with a part of the 23 patients insofar we only have full year data for 14 patients and two-year data for 6 of them.
Bibliographic reference |
Alexandre, Manon. Etude rétrospective sur des patients atteints de sclérose en plaques traités par Lemtrada. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2018. Prom. : El Sankari, Souraya. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:13487 |