Etude de l’influence des biais cognitifs sociaux et des dimensions du soi sur la détresse ainsi que leurs implications sur l’adoption de mécanismes de coping chez les personnes ayant un trouble sévère de l’usage à l’alcool

Ce travail s’est intéressé aux biais cognitifs de type « hautes exigences de standards sociaux » (HS) et les écarts entre les sois, deux éléments influents dans la problématique des troubles sévères de l’usage à l’alcool (TSUA). L’étude a comme premier objectif de déterminer quels processus sont davantage à l’origine de la détresse. Les résultats montrent un effet plus important des écarts entre les sois sur la détresse pour l’ensemble de l’échantillon et un effet des biais HS uniquement chez les personnes ayant un TSUA. Un second intérêt était porté sur les déterminants des mécanismes de copings. Seules les ruminations analytiques et les écarts entre les sois s’intensifient mutuellement. Les autres mécanismes de coping sont prédits par la détresse et son intensité. Au plus la détresse est ressentie, au plus les mécanismes d’évitements et de pensées abstraites sont mobilisés et au moins les patients ont tendance à adopter la résolution active de problème. En outre, les patients de cette étude mobilisent davantage la recherche de support social. En conclusion, ce travail soutient l’importance d’une approche clinique qui s’oriente sur la réduction des écarts entre les sois et leurs ruminations associées, ainsi que, sur l’amélioration des compétences de recherche de support social, en évaluant les éventuels biais de type HS.