Les enseignants se sentent-ils reconnus ? Étude quantitative en région bruxelloise

C’est dans une approche sociologique que ce mémoire traite de la perception de la reconnaissance des enseignants. Nous avons élaboré un questionnaire sur base des travaux d’Honneth (2000) et Fraser (1998) afin de vérifier dans un premier temps si l’environnement de travail avait une incidence sur la perception de la reconnaissance par les enseignants. À cette fin, notre questionnaire a été soumis à 182 enseignants de la région bruxelloise du réseau libre catholique dont 92 travaillent dans des écoles à ISE ≤ 5 et 90 travaillent dans des écoles à ISE ≥ 15. Dans un second temps, pour l’ensemble de ces 182 enseignants, nous avons étudié, sur base du même questionnaire, quels sont les sous-concepts de la reconnaissance évalués positivement par les enseignants. Les résultats des alphas de Cronbach relatifs à nos différents indicateurs sont compris entre .55 et .75, les conclusions qui suivent sont donc à considérer avec précaution. Tout d’abord, nous avons observé que la perception de la reconnaissance par les proches et par le monde du travail donnait plus de 80% de réponses positives cumulées pour les sous-concepts du droit-redistributif, de l’amour-identitaire, du droit-identitaire et plus de 65% pour l’amour-redistributif, alors que les items traitant de la reconnaissance par la société ont des pourcentages cumulés de réponses positives inférieurs à 50%. Ensuite, après avoir testé la normalité des données, des tests t de Student ou U de Wilcoxon le cas échéant ont montré qu’il n’y avait pas de différences significatives entre la perception de la reconnaissance des enseignants en fonction de l’ISE de leur établissement. De futures recherches pourraient se pencher sur une échelle de mesure de la reconnaissance perçue des enseignants afin de pouvoir réitérer ce genre d’analyse.