La gestion des stocks en maintenance – Le cas du laminoir à chaud de NLMK La Louvière

Ce mémoire a pour thématique la gestion des stocks et s’intéresse en particulier à la gestion des pièces de rechange utilisées dans les opérations de maintenance de NLMK La Louvière. La réalisation de ces opérations permet de garantir la disponibilité et la performance des installations. Afin que ces opérations puissent s’effectuer, il est indispensable de pouvoir disposer de pièces de rechange, surtout en cas d’opérations imprévues où la présence ou non de ces pièces influencera la durée d’arrêt et la perte financière. Puisque la maintenance s’accompagne d’une incertitude sur l’apparition des pannes, il faut toujours éviter de se retrouver face à une rupture de stock de pièces de rechange en cas de panne. Afin d’éviter les coûts liés à une telle situation, il est préférable d’avoir recours à des stocks de sécurité. Ce type de stock est défini de façon à pouvoir toujours garantir la demande et éviter le risque de rupture de stock d’une pièce au cours de sa période de réapprovisionnement. Le stock de sécurité implique de tenir compte de trois paramètres, le lead time, l’écart-type de la demande et le penalty cost. Toutefois, pour des raisons de coût de possession, il n’est pas non plus envisageable d’avoir un stock de sécurité pour chaque article d’un magasin de pièces de rechange. Le but de ce mémoire consiste dès lors à définir et mettre en place un outil de classification ABC multicritères où les articles seront classés selon leur lead time, leur coefficient de variation et leur penalty cost. De là seuls ceux classés dans la catégorie A bénéficieront d’un stock de sécurité. Plusieurs outils multicritères, issus de la littérature, ont été appliqués à une étude de cas du laminoir à chaud de NLMK La Louvière. La comparaison des avantages et inconvénients de ces outils permet de sélectionner un outil comme étant celui à utiliser pour l’ensemble du site de NLMK La Louvière. La quantité à commander, le point de commande ainsi que le stock de sécurité des articles classés dans la catégorie A de cet outil ont alors pu être calculés. La comparaison avec les stocks réels a mis en évidence des différences imputables au procédé actuel de gestion des stocks. Celui-ci est basé, d’une part, sur une analyse ABC où le paramètre de classification est la fréquence de consommation des articles et d’autre part, sur l’attribution d’un niveau de stock qui ne découle d’aucun calcul. Parmi les recommandations énoncées, l’une d’elles suggère de conserver l’outil retenu, car contrairement à la méthode actuelle, l’outil proposé est basé sur des paramètres en lien avec le concept de stock de sécurité. Comme l’ajustement du niveau des stocks a un impact sur le budget, les coûts engagés doivent être préalablement évalués. Les autres préconisations sont liées à la sensibilisation et formation du personnel, à l’amélioration du système informatique de gestion des stocks et à la considération de la situation économique dans l’évaluation des stocks de sécurité.