Roussaux, Manon
[UCL]
Pieron Julien
[UCL]
Ce travail de fin d’études est une enquête philosophique sur l’autodéfense féministe. Cette enquête s’appuie sur cinq rencontres autour de cette thématique, ainsi que sur une observation/participation à une formation au Collectif contre les violences familiales et l’exclusion. L’exposé reconstitue mon propre cheminement de pensée, tel qu’il s’est construit collectivement tout au long de cette expérience. Les violences subies par les femmes constituent le moyen de conserver la domination masculine structurelle et la socialisation des filles et des femmes ne leur apprend pas à se défendre. Contre cet état de fait, l’autodéfense féministe est pensée comme une réponse féministe aux violences dont les femmes sont victimes. De plus, l’autodéfense féministe contribue à la déconstruction de plusieurs idées reçues, comme le mythe de l’agresseur ou la soi-disant faiblesse des femmes. Ce faisant, elle propose aux participantes d’autres manières d’être au quotidien, notamment plus confiantes et assurées. Je me suis intéressée d’une part aux apports d’un stage d’autodéfense féministe en tant que tel, et d’autre part à la question de l’imaginaire. J’ai fait l’hypothèse que des représentations (fictives ou non) de femmes ayant les capacités de se défendre pouvaient avoir des liens avec les apprentissages et les émotions ressenties pendant un stage. Ainsi, à partir des récits des personnes rencontrées, j’ai pu raconter les conséquences et les effets que peuvent avoir dans la vie d’une femme une formation à l’autodéfense féministe et la rencontre avec des modèles qui défient les normes de genre. Ce travail conclut que tant l’apprentissage de techniques d’autodéfense, qu’elles soient psychologiques/émotionnelles, verbales ou physique, que les représentations fictionnelles et non fictionnelles de femmes capables de se défendre permettent aux « autodéfenseuses » de reprendre du pouvoir dans leurs vies.
Bibliographic reference |
Roussaux, Manon. Quand des femmes reprennent du pouvoir dans leurs vies: Penser l’autodéfense féministe. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Pieron Julien. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:22021 |