Errady, Fatima
[UCL]
Laurent, Pierre-Joseph
[UCL]
En temps de guerre, la dégradation de la sécurité publique, la corruption, le manque de droits, la peur et la précarité déshumanisent les individus et engendrent chez eux un sentiment de défiance envers « l’Autre ». Cependant, les gens ne renoncent pas à la vie. Ils trouvent même souvent des mécanismes de débrouille en temps de conflits. Ensuite, de nombreuses personnes connaissent, à un moment donné, un « point de basculement ». Ce dernier est marqué par la volonté de « partir ailleurs », de s’exiler pour échapper aux cruautés de la guerre. Une fois arrivés dans le pays d’accueil, l’exigence de devoir s’inscrire tout de suite à des cours de langue et d’intégration et de se lancer dans la recherche d’un emploi marque le début du parcours d’intégration sociale dans le nouveau pays. Ce parcours sera vécu différemment selon la personne. Beaucoup d’exilés vivront le sentiment de deuil causé par l’exil. Loin de la guerre et de ses traumatismes, l’expérience de l’exil a aussi permis aux exilées de remettre en question certains acquis culturels notamment concernant la condition de la femme. En effet, si dans le pays d’origine, la femme est confinée à la maison et dépend socialement et financièrement de son mari ou des hommes de sa famille, en Europe, elles ont découvert que la femme est un sujet « autonome » qui a les mêmes droits que l’homme.
Bibliographic reference |
Errady, Fatima. Le genre, construction sociale face à la guerre et à l'exil. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Laurent, Pierre-Joseph. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:22967 |