« Y-a-t‘ il une association entre la course à pied et l’arthrose de genou chez l’adulte ? ».

Objectifs : Ce travail est une synthèse qualitative d’articles récents abordant l’impact de la course à pied sur les mécanismes induisant l’arthrose de genou chez les adultes. Les trois objectifs de cette revue étaient d’évaluer l’impact de la course à pied d’un point de vue radiologique et physiologique sur le cartilage tibio-fémoral ainsi déterminer les facteurs favorisants ou au contraire défavorisants à l’apparition ou la progression d’arthrose de genou dans un contexte de course à pied. Méthodes : Pour permettre cette recherche documentaire et mener à bien cette revue de la littérature, trois bases de données ont été utilisées : PubMed, Scopus et Embase. Seules les études publiées en anglais, qui correspondaient aux critères PICO, dont la date de parution était postérieure à 2008 et qui étaient autres que des systematic review, des études de cas ou des études narratives ont été retenues. Résultats : 11 études sur 696 ont répondu aux critères d’éligibilité. Les résultats montrent que pratiquer une activité physique à intensité modérée s’avère être un facteur favorisant et un antécédent de blessure, un facteur défavorisant. D’un point de vue physiologique, une charge cyclique importante crée un effet anti-inflammatoire ainsi qu’un maintien de la balance synthèse-dégradation du collagène chez les coureurs sains et une diminution de la synthèse de collagène en cas d’antécédent de blessure. D’un point de vue radiologique, une adaptation fonctionnelle positive du cartilage du genou chez les coureurs sains et une altération du contenu du cartilage et de la structure des protéoglycanes chez les coureurs blessés ont été observés. Conclusion : La synthèse littéraire a permis de mettre en évidence l’effet non délétère de la course à pied à un niveau récréatif sur la prévalence d’arthrose de genou chez les coureurs. En ce qui concerne la course à pied pratiquée à un niveau compétitif, les résultats restent inconcluants. Néanmoins, les résultats obtenus dans ce travail divergent avec d’autres études car les mécanismes générant l’arthrose ne sont pas encore bien compris, la plupart des essais n’ont pas utilisé un assez grand échantillon de participants et ils ne se sont pas déroulés sur une assez longue période de temps.