Le niveau de connaissance des femmes enceintes sur l’allaitement maternel est-il suffisant pour répondre aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé en matière d’alimentation des nouveau-nés ? Au CHU UCL NAMUR sites Dinant et Namur, 2020

L’allaitement maternel est fortement encouragé et soutenu par l’Organisation mondiale de la Santé qui le décrit comme étant « un moyen sans égal de fournir une alimentation idéale permettant une croissance et un développement sains du nourrisson. Pour l’ensemble d’une population, l’allaitement exclusif au sein pendant les 6 premiers mois est le mode d’alimentation optimal du nourrisson et pratiquement toutes les mères peuvent allaiter, si elles ont des informations précises et le soutien de leur famille comme du système de soins ». (OMS, 2020). Mon expérience de sage-femme en maternité met en évidence les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes mères désireuses d’allaiter, par manque de connaissance. Ce constat entraîne de nombreux abandons précoces ne permettant pas de tendre vers des taux d’allaitement maternel exclusif proches des recommandations universelles. C’est pourquoi, ce travail tente d’évaluer le niveau de connaissance des femmes enceintes (suivies au CHU UCL NAMUR sites Dinant et Namur), en matière d’allaitement maternel. L’objectif de ce mémoire est donc de contribuer au renforcement des connaissances des femmes enceintes et de les aider à découvrir l’importance de l’allaitement maternel pour espérer une hausse du nombre d’initiations et la pérennisation de la durée des allaitements. Il s’agit également de proposer des pistes d’amélioration que les professionnels de la santé pourraient adopter pour permettre aux (futures) mères d’allaiter plus et plus longtemps. Afin d’y répondre, j'ai choisi une approche principalement quantitative. J’ai, dans un premier temps, effectué une recherche de la littérature quant aux concepts suivants : recommandations internationales et nationales, les bienfaits de l’allaitement maternel pour la mère et son enfant et les facteurs d’influence des taux et de la durée. Ensuite, j’ai réalisé des questionnaires à destination des femmes enceintes pour évaluer leur connaissance. Les résultats nous montrent que dans l’ensemble, les femmes enceintes ne sont pas suffisamment informées pour aborder sereinement l’allaitement maternel lors du séjour en maternité. En effet, le taux de participation aux séances d’informations ou en consultation d’allaitement prénatale est représentatif des méconnaissances objectivées comme la durée d’allaitement maternel exclusif recommandée, les signes d’une succion ou d’une tétée efficace ou encore les bienfaits de l’allaitement pour la mère. Par ailleurs, il aurait été pertinent de pouvoir analyser le contenu des informations données aux patientes lors de ces entretiens collectifs ou individuels par les professionnels de la santé concernés (notamment les sages-femmes). Les maternités du CHU UCL NAMUR étant candidates pour l’obtention du label « Hôpital amis des bébés », ce travail a permis de mettre en place certaines stratégies d’amélioration de l’information aux femmes enceintes et lors du séjour en post-partum.