Jacquet, Emeline
[UCL]
Desmet, Laetitia
[UCL]
Cette étude a pour but de comparer les croyances motivationnelles et épistémologiques en mathématiques des enfants avec une dyscalculie développementale à celles des enfants tout-venant de la 3ème à la 6ème primaire. Dans la littérature, nous retrouvons l’existence d’un lien entre les croyances motivationnelles et notamment le sentiment d’efficacité personnelle et la dyscalculie développementale. Certaines études montrent d’ailleurs que ce sentiment est plus faible chez les enfants avec troubles d’apprentissage. Ce sentiment joue d’ailleurs un rôle dans les choix, la performance et la persistance des élèves en mathématiques. Par contre, peu d’études ont été trouvées sur les croyances épistémologiques des enfants avec dyscalculie développementale. Or cela nous intéresse car les croyances épistémologiques influencent certains facteurs comme l’engagement et la persistance dans une tâche. Pour évaluer ces croyances, nous utiliserons un questionnaire sous forme d’entretien semi-dirigé. Il s’inspire des théories de Schommer pour analyser les croyances épistémologiques. Elle postule qu’il en existe cinq : la structure, la source, la vitesse d’acquisition, le contrôle et la certitude. Pour évaluer les croyances motivationnelles, nous nous baserons sur le modèle de Bandura qui comprend trois facteurs : l’expérience de maîtrise, l’expérience des pairs et la persuasion sociale. Ainsi que sur le modèle « Expectancy-Value » qui comporte quatre facteurs : le coût, la valeur intrinsèque, la valeur de réalisation et la valeur d’utilité. Tous ces facteurs influencent le sentiment d’efficacité personnelle. Nous effectuerons ensuite essentiellement une analyse qualitative. Concernant les croyances épistémologiques, les enfants tout-venant ont deux croyances épistémologiques plus sophistiquées que les enfants dyscalculiques. Ces croyances sont la certitude et la source. Les échecs répétés de ces derniers pourraient jouer un rôle dans ce résultat. La conséquence serait que ces enfants soient plus passifs lors de leur apprentissage en mathématiques. Le sentiment d’efficacité personnelle n’est pas différent entre les deux groupes. Par contre, nous retrouvons une différence significative concernant l’expérience de maîtrise, en faveur des tout-venant. Cela montre que les enfants dyscalculiques vivent moins d’expérience de réussite que les enfants tout-venant, ils expérimentent au contraire plus d’échecs en mathématiques.
Bibliographic reference |
Jacquet, Emeline. Les enfants avec dyscalculie développementale ont-ils des croyances épistémologiques plus naïves?. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Desmet, Laetitia. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:2513 |