Chaumont, Naomi
[UCL]
De Mol, Jan
[UCL]
Les réseaux sociaux sont devenus des outils utilisés quotidiennement et cela d’autant plus par les adolescents. Cependant les chercheurs et professionnels restent encore fort méfiants par rapport à ce qu’ils apportent, se focalisant souvent sur les aspects plus négatifs. Ce mémoire qualitatif se concentre sur ce que les adolescents dépressifs pensent de ces réseaux sociaux en se proposant de répondre à cette question de recherche : Comment les adolescents dépressifs pourraient-ils trouver du soutien et du réconfort sur les réseaux sociaux ? Les données des entretiens ont été traitées avec une analyse thématique et ont mis en évidence 4 thèmes principaux. Le premier s’intéresse au soutien à distance et aux différentes formes qu’il peut prendre. Le fait d’être présent et attentif, par l’intermédiaire des réseaux sociaux, est un point qui a été relevé dans tous les entretiens. Le fait de garder le contact par écrit était aussi un élément important. Le second concerne le fait de se sentir intégré dans un groupe qui partage des caractéristiques communes. Il montre l’importance du sentiment de solitude et de honte forts présents dans la dépression et qui peuvent être contrés grâce à ce sentiment d’appartenance à un groupe. Le troisième se concentre sur le pouvoir des réseaux sociaux pour se changer les idées et ne pas ruminer sans cesse des pensées souvent négatives. Le quatrième nous présente un outil utile avec lequel il faut rester prudent. Il peut donner des informations sur la santé ou comment trouver de l’aide, il peut permettre de rencontrer des gens et de ne montrer que ce que l’on trouve positif chez soi mais toutes ces actions peuvent aussi présenter un certain risque. En effet, il faut rester prudent face à un outil dont on ne maîtrise pas toutes les facettes. Les résultats obtenus vont dans le sens d’un apport positif des réseaux sociaux auprès des jeunes. Ils montrent que les médias sociaux peuvent à plusieurs niveaux apporter du soutien et du réconfort aux jeunes et être parfois complémentaires par rapport aux apports des proches. Néanmoins, des recherches de plus grandes ampleurs doivent être réalisées afin de confirmer les résultats obtenus, de les étoffer, notamment avec les réponses d’adolescents de sexe masculin et de pouvoir les généraliser à la population adolescente. Au niveau clinique, il est également temps d’intégrer les réseaux sociaux dans les traitements des troubles mentaux et de permettre aux gens de se familiariser avec ces outils.
Bibliographic reference |
Chaumont, Naomi. Réseaux sociaux, réseaux soutiens ? La dépression chez les adolescents en lien avec les réseaux sociaux. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : De Mol, Jan. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:26609 |