Étude des variations spatiales et temporelles de la qualité physico-chimique et biologique des bassins Sahafihitry et Antsahovy, à Madagascar selon un gradient d’anthropisation

Dans cette étude, l’établissement d’un gradient d’anthropisation entre stations a été réalisé sur base des superficies de types d’occupation du sol présents dans chaque sous-bassin versant et de la pression démographique. L’objectif est ainsi d’étudier la qualité de l’eau et d’observer les variations spatiales et temporelles selon ce gradient d’anthropisation et les données de précipitations. Cette stratégie permet d’identifier les pressions anthropiques impactant le plus la qualité de l’eau, qui seront alors ciblées lors de l’établissement d’un plan d’action de préservation des ressources en eau dans la région de SAVA. Les résultats obtenus montrent : une variation spatiale, réduisant la qualité hydromorphologique selon les superficies des terres agricoles ; une qualité physico-chimique considérée comme « Mauvaise » pendant toute la période de l’étude ; et une adaptation des organismes aux crues et aux polluants liés aux zones rurales. La qualité de l’eau ne se dégrade donc pas spécifiquement selon le gradient d’anthropisation établi. En revanche, tous les phénomènes de dégradation de l’eau sont liés à l’érosion des sols et à l’accumulation de sédiments et de polluants dans les rivières. Ce qui amène à la conclusion, que pour améliorer la qualité de l’eau dans la région de la SAVA, il faut impérativement passer par une réduction de l’érosion des sols.