Le télétravail : entre efficience et résilience

Au printemps 2020, lors des périodes de confinement strictes liées à la pandémie de la COVID-19, le conseil national de sécurité Belge a imposé la limitation des contacts physiques au sein des entreprises, rendant le travail à domicile obligatoire pour lutter contre la propagation de ce virus mortel. La crise du coronavirus a frappé le monde économique et social de manière inattendue, de nombreux travailleurs et employeurs ont subséquemment été soumis au travail à domicile soudain et forcé, parfois sans aucune préparation et pour certain, pour la première fois (Galanti et al., 2021). Le télétravail a été crucial pour les secteurs, les entreprises et les employés disposant, entre autres, des technologies de l’information et de la communication (TIC) afin de pouvoir continuer leurs activités et, de surcroit, maintenir leurs productions pendant la crise. Mais ses effets sur la productivité sont floues à court et long terme (OCDE, 2020). Tout d’abord, la première partie de ce mémoire a pour objectif de répondre aux nombreuses questions qui découlent de ce contexte particulier de travail à domicile. Celui-ci a été rendu obligatoire pour la plupart des travailleurs depuis plus d’un an, mais cette organisation du travail est-elle pour autant efficace ? Qui peut prétendre au travail à domicile ? Le télétravail est-il efficient pour l’entreprise ? Cette première partie a pour but de répondre à la question de recherche : « comment les travailleurs effectuent-ils un télétravail efficient à domicile ? ». Ensuite, pour la seconde partie de ce travail, nous allons nous concentrer sur une compagnie d’assurance en Belgique. Le thème de la résilience est particulièrement important et anime ce travail de recherche. Nous allons donc étudier, avec la crise et le télétravail qui s’est déployé subséquemment, comment la résilience organisationnelle peut-elle s’organiser en période de COVID-19. Ce travail de recherche va nous permettre de répondre à la question : « comment les télétravailleurs font-ils preuve de résilience face à l’adversité de la crise de la COVID-19 ? ». En effet, la crise de la COVID-19 a eu un impact incertain sur les entreprises et l’économie mondiale, entrainant des conséquences importantes. Cependant, la résilience organisationnelle est apparue comme une solution permettant aux entreprises de s’adapter et de se renforcer face à l’adversité. Malheureusement, la littérature scientifique sur la résilience organisationnelle est, en grande partie, devenue obsolète. Les chercheurs critiquent la recherche sur la résilience car elle manque de mesurabilité empirique et de validité du concept (Hillmann, 2020). Ce Paper, via une étude de cas sur des télétravailleurs d’une compagnie d’assurance permet d’apporter un vent d’actualité et de concret à la recherche scientifique. Les enquêtes ainsi que la revue de la littérature ont permis de relever trois recommandations managériales principales : la planification des activités, la gestion des ressources (la frugalité) et la gestion du capital humain et social (Giones et al., 2020). Finalement, la note d’articulation de ces deux Papers porte sur le télétravailleur hybride en période post-COVID-19 : entre leadership résilient et positif. En effet, selon Frimousse et Peretti (2021), l’avenir du télétravail serait à une « hybridation » du travail à domicile et du travail en présentiel (p. 192). Cette note d’articulation est donc orientée vers un avenir positif. Enfin, selon Lombardi et al. (2021), la pandémie a eu des effets désastreux sur l’économie. Face à l’adversité et à l’incertitude qui en découle, manageurs et employés doivent nourrir leur résilience. Le leadership résilient se déploie et apporte une réponse aux soubresauts.