Abadi, Loubna
[UCL]
Vargas-Polack, Maria-Graciela
[UCL]
Le 18 mars 2020, la Belgique impose un confinement sanitaire pour faire face à la pandémie de Covid-19. Pour tous les secteurs d’activité, la norme est le travail à distance. L’enseignement n’est pas épargné, et les cours à distance ont pris le pas sur les cours en présentiel. Cette situation nouvelle et inconnue a impacté le bien-être de tant de personnes. Mais ce que nous appelons aujourd’hui le Covid-19, a également impacté le bien-être au travail des enseignants. L’Agence européenne pour la santé et la sécurisé au travail a identifié́ 42 risques psychosociaux [RPS]. Les thèmes qui se rattachent à ces RPS, sont multiples et variés. Nous en avons retenu trois principaux qui englobent une grande partie des RPS. La charge psychosociale, la justice organisationnelle et l’autodétermination, sont autant de variables, qui altèrent le bien-être général et au travail. Afin de saisir la complexité de ce concept, et bien que nous nous intéressions particulièrement au bien-être au travail dans ce travail, des auteurs comme Dagenais-Desmarais [2010] préconisent de l’étudier sous un prisme multidimensionnel, conciliant les approches hédonique et eudémonique du bien-être. C’est dans ce contexte particulier de confinement, que nous avons tenté de comprendre, comment les trois variables que nous avons investiguées, influaient sur le bien-être au travail. Pour ce faire, nous sommes partie de l’hypothèse que c’est d’une part, le confinement qui jouerait le rôle de catalyseur, pour enclencher un certain nombre de RPS susceptibles d’altérer le bien-être au travail positivement ou négativement. D’autre part, le cadre spécifique du travail en période de confinement, était interdépendant du confinement, certes, mais aussi de facteurs organisationnels. Ces facteurs devaient jouer, selon nous, un rôle de levier, pour infléchir le rôle du confinement sur le bien-être au travail. Les principaux résultats recueillis au sein de notre groupe de recherche, révèlent que la majorité des enseignants a été la cible de RPS. De nouvelles méthodes de travail se sont imposées, des charges importantes de travail ont vu le jour, une fracture du numérique latente s’est déclarée, et des conditions de travail sans précédent ont tout doucement commencé à peser sur le bien-être au travail des enseignants. Le confinement a mis en exergue une inégalité scolaire et des disparités importantes dans l’utilisation des TIC. La conséquence de ces inégalités a résulté sur un décrochage scolaire de masse. Les résultats ont mis en évidence des problèmes de communication entre hiérarchie et corps enseignant. Il apparait également qu’il y a un manque de considération à l’égard des enseignants, que l’on néglige, par manque de concertation, dans les décisions importantes les concernant.
Bibliographic reference |
Abadi, Loubna. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 : quel impact sur le bien-être au travail des enseignants de l'enseignement secondaire inférieur et supérieur en FWB ?. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Vargas-Polack, Maria-Graciela. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:30038 |