Analyse croisée des motivations aux OFDI chinois en Europe : le cas des grandes acquisitions chinoises avec un approfondissement du cas Volvo-Geely

Depuis l’accession de Xi Jinping au pouvoir de la Chine en 2012, le pays affiche ouvertement ses ambitions de grandeur et la réalisation de celles-ci passe par un intérêt accru pour l’étranger, comme le démontrent des initiatives d’envergure internationale telles que China 2025 ou BRI. La Chine souhaite ainsi concurrencer l’hégémonie économique américaine et instaurer un système de gouvernance mondial multipolaire dans lequel elle jouerait un rôle majeur. Cette ambition s’est traduite en Europe par une vague d’investissements directs étrangers provenant de Chine dans le courant des années 2010, marquée par un pic en 2016 atteignant €44.2 milliards. Au milieu des complexités politiques et diplomatiques entre tous les acteurs engagés, les multinationales chinoises commencent à prendre pied sur le marché européen, cherchant à acquérir des actifs stratégiques afin de pouvoir développer des avantages spécifiques chinois qui leurs font actuellement défaut sur la scène internationale. Il existe cependant des différences marquées entre les entreprises chinoises et européennes et les défis sont multiples.