Matimpi Yongo, Urbain
[UCL]
Leloup, Fabienne
[UCL]
Ramazani, Lucien Kalyongo
[UCL]
La mise en cohérence dynamique des ressources territoriales par la stratégie de gouvernance territoriale pétrie de durabilité forte en cette période où le monde et les gouvernements des nations au Nord comme aux Suds sont tentés de puiser massivement dans les réserves monétaires et planétaires non renouvelables est d’autant plus d’actualité. Attractivités territoriales et durabilité économique, mais surtout socio-écologique, n’ont jamais été aussi tendues. La récurrence des catastrophes naturelles partout dans le monde ces derniers mois constitue-t-elle la preuve que « la main invisible » de Serge Latouche (1994) se serait atrophiée sous l’effet du réchauffement climatique ? L’ordre providentiel qu’elle aurait créé pour éliminer les conflits et les antagonismes d'intérêts entre les patrons et les ouvriers, entre le Nord et le Suds, serait-il laissé à la merci des forces aveugles du marché et du dérèglement climatique ? Les différentes attractivités territoriales soutenables et insoutenables auxquelles nos gouvernements recourent, seraient-elles ce dernier gadget idéologique que l’Occident essaie de saucissonner pour pouvoir prétendre bien apporter la solution aux proximités diversifiées et hétéroclites ? D’aucuns pensent que le territoire permet la mobilisation de plusieurs stratégies de mise en cohérence dynamique de ressources territoriales pour une prospérité soutenable et partagée. L’ensemble des théories, des programmes, des projets relatifs au changement social situés dans le temps et dans des espaces spécifiques et en conflits les uns avec les autres (Piccoli, 2020), ne reposerait-il pas sur l’interaction entre richesses, acteurs et identité et la coordination des processus mis en œuvre ? N’est-ce pas par cette interaction et cette coordination que s’enclenchent les dynamiques de développement, s’accroît leur interdépendance et se développe leur pérennisation ? (Leloup, 2007). Pour Bernard Pecqueur (2002), ce développement est celui « dont toutes les stratégies portent le nom : gouvernance territoriale ». Elle n’est peut-être pas la solution idéale pour nos gouvernements ou pour nos concitoyens. Mais, elle existe, heureusement. En plus, il se pourrait qu’elle conjugue attractivité et durabilité au temps parfait et qu’elle ouvre des pistes de solutions à tous les niveaux. Même au niveau de territoires les plus pauvres et les plus sinistrés de l’Afrique subsaharienne. Même pour les déshérités de la mondialisation et surtout pour les amoureux de proximité, géographique ou organisationnelle. Même si elle ne serait qu’un pis-aller à la manière de tous les autres gadgets idéologiques de l'Occident, ça aurait quand même valu la peine d’en recevoir quelques doses et pouvoir l’essayer dans nos territoires régionaux, nationaux, provinciaux et locaux des Suds. La prospérité, partagée et soutenable de la République Démocratique du Congo ou celle du Territoire de Seke-Banza passe peut-être par cette exigence de cohérence dans la stratégie de gouvernance territoriale durable. Cet enjeu nous semble crucial pour les humains et pour le vivant rd congolais et d’ailleurs, pour les générations d’aujourd’hui et pour celles de demain.
Bibliographic reference |
Matimpi Yongo, Urbain. De la gouvernance territoriale et régionale durable en RDC pour une prospérité soutenable et partagée. Un enjeu crucial pour les individus et le vivant rd congolais. Etude de cas dans le Territoire de Seke-Banza, Province du Kongo Central en RD Congo. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Leloup, Fabienne ; Ramazani, Lucien Kalyongo. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:32918 |