Les réactions des employés face à la déshumanisation organisationnelle

Depuis quelques années, la déshumanisation organisationnelle, définie comme l’expérience négative vécue par un travailleur lorsque ce dernier a le sentiment d’être traité comme un objet par son organisation, a de plus en plus été étudiée. L’objectif de ce mémoire est d’élargir le réseau nomologique de la déshumanisation organisationnelle, en proposant des mécanismes qui expliquent la relation entre la déshumanisation organisationnelle et ses conséquences comportementales. Plus précisément, cette étude vise à examiner si la déshumanisation organisationnelle implique des pensées de vengeance (i.e., alimentation de la colère suite à un comportement injuste vécu) et de l’agression déplacée (i.e., réorientation du comportement négatif subi vers une cible innocente). Nous supposons que la variable « pensées de vengeance » peut se présenter comme un médiateur de la relation entre la déshumanisation organisationnelle et ses conséquences comportementales (i.e., performance au sein du rôle, comportements contreproductifs). En outre, nous postulons que la variable « agression déplacée » peut se présenter comme un médiateur de la relation entre la déshumanisation organisationnelle et ses conséquences comportementales (i.e., family undermining, incivilité du travailleur). Enfin, nous proposons que l’impact de la déshumanisation organisationnelle sur la variable « pensées de vengeance » soit modérée par les attitudes envers la vengeance et que l’impact de la déshumanisation organisationnelle sur la variable « agression déplacée » soit modérée par le trait d’agression déplacée.