Efficacité des exercices de kinésithérapie dans la lombalgie chronique comparée à une activité physique régulière : la marche

Objectifs : Le but de ce travail était de réaliser une synthèse qualitative sur base d’articles les plus récents afin de comparer l’efficacité de la marche par rapport à la kinésithérapie pour la lombalgie chronique non spécifique. Cette revue avait pour second objectif de déterminer indirectement l’impact de cette thérapie sur la douleur, la fonctionnalité et la force musculaire. Enfin, les résultats obtenus ont été comparés avec la littérature préexistante et les mécanismes biologiques impliqués dans cette marche ont été étudiés. Méthodes : Une recherche documentaire a été réalisée à travers cinq bases de données électroniques. Seuls les essais contrôlés randomisés parus en anglais à partir de 2000 et répondant aux critères PICO ont été retenus. Résultats : Seules 07 études sur 110 ont répondu aux critères d’éligibilité. Après la mise en commun des données, trois variables ont été abordées : la douleur, la force musculaire et la capacité fonctionnelle. Pour la douleur, le score de l’échelle visuelle analogique n’a pas été statistiquement différent dans le groupe de la marche comparé à celui des exercices de kinésithérapie avec un pooled effect de -0.01 (95% IC : -1.15, 1.14 ; p=0.99). L’amélioration de la force musculaire quant à elle aussi n’a pas été statistiquement différente dans le groupe kinésithérapie par rapport au groupe de la marche avec un pooled effect 10.96 (95% IC : -19.38, 41.31 ; p=0.48). Pour finir, l’évaluation de la fonctionnalité montre elle aussi qu’il n’y a pas de différence statistiquement significative du score à l’Oswestry Disability Index entre la marche et les exercices de kinésithérapie avec un pooled effect de -0.08 (95% IC : -0.18, 0.34 ; p=0.55). Conclusion : Les résultats obtenus montrent que la marche peut être considérée comme une intervention valable dans la prise en charge de la lombalgie chronique. Cependant, l’hétérogénéité rencontrée entre les essais ne nous permet toujours pas d’établir des conclusions précises sur l’intensité de traitement ou les différents types de marche qui se révèleraient les plus efficaces.