La désertification des centres-bourgs - S'appuyer sur ce qui fait l'identité du bourg de Chambon-sur-Voueize comme moyen de redynamisation

Les campagnes françaises furent témoins des modes de vie d’une grande partie de la population. Basés sur des économies locales, les bourgs ruraux s’étaient créé une forte identité, emprunte des savoir-faire et matériaux locaux. Pourtant, aujourd’hui, le constat y était partout le même : villages déserts, hameaux en ruine, vitrines évidées… Quant aux pôles urbains, ils voyaient pulluler immeubles et pavillons de béton et de plastique. Par un plongeon à travers l’histoire du bourg de Chambon-sur-Voueize, en Auvergne, je cherchai à comprendre. Imprimerie, siècle des lumières, Révolution française, chemin de fer, révolution industrielle, et mondialisation étaient autant d’évènements qui transformèrent profondément la structure du pays. Dans une migration rurale, les campagnes furent vidées de leurs habitants. Du local, on allait vers le global. Mais aujourd’hui, les grandes aires urbaines sont à bout de souffle. Les crises climatiques et sanitaires qui agitent le monde ne sont que le résultat de nos modes de vie globalisés ; la seule solution viable réside dans le retour à des économies plus locales. Mis en marge, les bourgs ruraux ont conservé leur forte identité. C’est dans cette force locale que les communes doivent trouver leur étincelle. A Chambon-sur-Voueize, le projet cherche à revaloriser ce qui fait son identité. Un cheminement est mis en place, le cœur du projet étant situé au niveau des jardins terrasses. On agit d’abord sur la façade visuelle de la commune, par le tourisme. Ensuite, petit à petit, viendront des interventions visant à recréer de l’offre : rénovation de logements et de commerces, implantation de services… Et, surtout, d’une architecture standardisée et industrialisée, on cherche à revenir à une architecture contextualisée, emprunte de l’identité et des savoir-faire locaux. La clé de la sortie de ce monde globalisé se trouve sous nos yeux, à travers ces communes rurales qui constituent réellement, pour moi, les «petites villes de demain».