Dés-érotisé·es, désiré·es ou fétichisé·es, enquête sur la sexualité des personnes grosses.

Aujourd’hui, dans notre société, une personne sur six est gros·se. Pourtant, les personnes grosses subissent de la grossophobie dans chaque domaine de leur vie : en famille, dans l’espace public, au travail, pour s’habiller, prendre les transport en commun ou encore chez le médecin. Pas une sphère de la vie des personnes grosses n’y échappe. Après avoir fait un état des lieux des résultats de recherches des fat studies, ce mémoire ambitionne de présenter les résultats d’une étude qualitative sur la sexualité des personnes grosses. Menée auprès de 40 personnes d’horizons variés, les résultats de cette recherche exposent à quel point la grossophobie systémique à des implications très fortes dans l’intimité des personnes grosses. Tantôt considérées comme forcément inactives sexuellement ou à l’autre extrême du continuum fétichisées ; les personnes grosses doivent faire face à de la grossophobie jusque dans leur vie sexuelle. Ce mémoire donne la parole aux personnes grosses que l’on entend trop peu souvent et se veut fort sur le plan académique mais également militant.