Vancayzeele, Maxime
[UCL]
Bielders, Charles
[UCL]
L'agriculture conventionnelle a permis de nourrir les civilisations pendant des milliers d'années mais avec la population croissante, les demandes ne cessent de croître également. Cette tendance pousse l'agriculture à être intensive en puisant plus dans les sols pour combler les demandes. Mais cette intensité n'est pas soutenable pour nos sols qui s'épuisent au fil des cultures. L'objectif de l'agriculture de conservation est de permettre de cultiver les sols tout en conservant les propriétés chimiques, biologiques et physiques du sol. Cette agriculture, qui a vu le jour suite aux évènements du Dust Bowl aux États-Unis, est bien plus récente et moins connue que l'agriculture conventionnelle. Elle se base sur trois principes interdépendants: un travail du sol minimal, une couverture permanente du sol et une diversification des espèces. L'objectif de ce mémoire est donc de comparer ces deux systèmes de cultures sur deux cultures différentes, lin et froment, durant la transition qui résulte du passage d'une agriculture conventionnelle vers une agriculture de conservation. Cette étude prend place pendant la troisième année culturale de l'essais systèmes de culture innovants appartenant au CRA-W à Gembloux. Pour analyser et comparer la qualité des différents sols, des indicateurs sont déduits des différentes expériences faites durant la saison. Ces expériences comprennent des mesures de l'activité biologique, des mesures chimiques, la courbe de rétention d'eau, la stabilité du sol et l'infiltration d'eau. Les résultats montrent que l'agriculture de conservation permet une meilleure activité biologique grâce à l'absence du labour mais cette activité reste trop faible pour avoir un impact significatif sur les autres indicateurs. Les teneurs en carbone et en azote en conservation ont également été améliorées, principalement en surface, grâce à l'absence de retournement du sol. L'infiltration quant-à-elle était plus faible en conservation, à cause de la densité du sol plus élevée diminuant la porosité. La stabilité structurale du sol est grandement améliorée en conservation. Cela est probablement lié à la teneur en carbone qui permet de stabiliser le sol grâce aux liaisons organo-minérales et aux polysaccharides provenant de la matière organique ainsi que la compacité du sol. Finalement, concernant la rétention d'eau, aucune différence significative n'a été relevée entre les deux systèmes. L'agriculture de conservation révèle donc certaines différences par rapport à l'agriculture conventionnelle. Certaines bonnes d'autres moins. Mais ces parcelles étant en transition continuent à évoluer et doivent donc continuer à être étudiées dans les années qui suivent.
Bibliographic reference |
Vancayzeele, Maxime. Impact de l’agriculture de conservation et de la transition depuis une agriculture conventionnelle sur la qualité des sols. Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Bielders, Charles. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:38947 |