Ascenseur de Strépy-Thieu : synthèse et analyse de la demande fluviale à l'horizon 2016 - 2030

Le canal du Centre a évolué au fil du temps au gré des faits historiques qui ont jalonnés son histoire. Il a également dû s’adapter aux diverses évolutions de la demande du transport marchand. Depuis 2002, il est caractérisé par une des infrastructures des plus emblématiques de la région : l’ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu. Ce dernier n’est utilisé qu’à un quart de sa capacité avec un flux de passage moyen s’élevant à 2.101.815 tonnes par année. Après avoir interrogé diverses parties prenantes dans le secteur de la logistique fluviale, il est apparu que deux écoles de pensées s’opposent : certains affirmant une stagnation des flux de transport marchand et un rythme de développement économique de la même lignée tandis que d’autres, plus optimistes, envisagent un pourcentage de report modal non-négligeable entre la route et la voie d’eau ainsi qu’un éveil des entreprises à grands volumes pondéreux concernant les effets positifs du transport par voie d’eau ; par conséquent, pour ces derniers, une réelle croissance d’évolution concernant les tonnages de l’ascenseur. Cette évolution des tonnages maritimes était intéressante à mettre en lien avec une problématique actuelle : la congestion routière partiellement provoquée par les camions marchands. Au niveau macroéconomique, le Bureau Fédéral du Plan (2015) tente de prédire la demande de transport en Belgique à l’horizon 2030. Les conclusions de cette étude sont très interpellantes. En effet, Bruxelles est la ville la plus congestionnée au monde avec une moyenne de 83h de bouchon par an pour l’automobiliste moyen. Une des solutions d’avenir est le report modal entre la route et les deux autres modes de transports. Ce problème global touche des zones locales de manière différentes. C’est pourquoi la partie 2 de ce mémoire présentera une analyse exploratoire de la demande de transport centrée sur l’ascenseur de Strépy et plus particulièrement: - Le canal Nimy-Blaton-Péronnes (décomposé en Nimy-Blaton/ Blaton-Péronnes) ; - Le canal du Centre ; - Le canal Charleroi-Bruxelles (versant Sambre). Cette analyse se fonde tout d’abord sur une enquête menée auprès des entreprises afin de connaître leurs besoins futurs pour ensuite s’étendre à d’autres aspects tels que: la taxe kilométrique, les subventions accordés par la Région Wallonne et le projet Seine-Escaut Est.