Van Haverbeke, Simon
[UCL]
Heijmans, Thierry
[UCL]
INTRODUCTION : En ce début d’année 2020, la prescription en médecine générale a évolué rapidement. Le contexte de pandémie COVID a nécessité des adaptations et a mis en exergue des incovénients du processus actuel de prescription en maison de repos. OBJECTIFS : Ce travail a comme objectifs d’analyser le processus actuel de prescription en maison de repos en Région Wallonne, afin d’en formuler des alternatives et d’évaluer la nécessité de les implémenter. METHODES : Deux approches sont appliquées. La première est une analyse des processus actuels de prescription en maison de repos et de leurs alternatives via trois étapes : une schématisation des processus issue d’une recherche de littérature et d’expériences personnelles une analyse objective, conceptuelle et légale des processus une recherche de littérature sur les alternatives possibles La seconde est une étude quantitative sur l’expérience du processus de prescription en maison de repos selon les médecins et les infirmières, et leur motivation à l’implémentation d’une alternative. RESULTATS : L’analyse descriptive révèle la complexité des processus actuels de prescription en maison de repos. En effet, ceux-ci comprennent de nombreuses étapes et impliquent plusieurs moyens de communication différents. Cette complexité génère des risques pour la santé du patient ainsi que des problèmes administratifs et relationnels. L’utilisation de processus suscite un questionnement d’ordre déontologique, et ce d’autant plus qu’il n’est soumis à aucune réglementation. L’étude quantitative corrobore les risques induit par ce processus. Trois-quarts des médecins reconnaissent constater au moins un fois par an des erreurs à risque pour la santé du patient. Les infirmiers quant à eux sont en position centrale dans ce processus. Dès lors, en cas d’erreurs relatives à une prescription, un tiers affirment subir au mois une fois par mois, les griefs par les médecins, et la moitié d’entre eux, sur la même période, disent recevoir les constestations des familles. Quatre-vingt-cinq pourcents des médecins ont fait part de leur intérêt pour un processus alternatif. CONCLUSIONS : Outre des erreurs à risque pour le patient, le processus de prescription en maison de repos induit des problèmes administratifs et relationnels. Ces conséquences sont inhérentes au processus, contrairement aux considérations des médecins et des infirmiers.
Bibliographic reference |
Van Haverbeke, Simon. Processus de prescription en maison de repos : analyse et alternatives. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Heijmans, Thierry. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:40314 |