Lerouge, Emilien
[UCL]
Culot, Henri
[UCL]
Les événements alarmants tels que les températures records, les feux de forêt et les inondations rappellent le danger du dérèglement climatique pour notre planète. Pour contrer ces effets, des changements économiques et politiques sont impératifs. Dans ce contexte, la Commission européenne s'est engagée à travers le Pacte Vert pour l'Europe à encadrer la finance durable et à atténuer les conséquences du changement climatique. La finance durable émerge comme un instrument essentiel dans cette transition. Cependant, l'utilisation excessive et injustifiée du terme "durable" peut engendrer du "greenwashing". Afin de déterminer la véritable durabilité des produits financiers, des règles claires sont indispensables. L'Union européenne a mis en place diverses réglementations, telles que la Taxonomie, la SFDR et la CSRD, pour définir les critères de durabilité et renforcer la transparence des entreprises. Face à la complexité et à l'évolution constante de ces normes, les entreprises du secteur se demandent légitimement quelles seront les implications de ces dispositions à leur égard. Les sociétés touchées par ces réglementations parviendront-elles à s'adapter sans difficultés ? Les réglementations ouvriront-elles de nouvelles opportunités pour les entreprises ? Malgré leur complexité, ces normes sont globalement bien accueillies, car elles réduisent le risque de "greenwashing" et fournissent une orientation claire pour l'intégration des critères ESG (Environnementaux, Sociaux, Gouvernance) dans les opérations financières. Les acteurs financiers montrent une volonté commune d'évoluer vers la finance durable, bien que la mise en œuvre des réglementations puisse être compliquée en raison de leurs complexités et du manque de données fiables. La mise en œuvre de la CSRD, par exemple, devrait améliorer la qualité et la disponibilité des informations. Bien que les entreprises puissent ressentir les coûts initiaux de la conformité à ces réglementations, les avantages de la transparence et de l'alignement sur les critères durables l'emportent à long terme. L'UE cherche à être un précurseur en matière de finance durable, et malgré les inquiétudes concernant la compétitivité des entreprises, d'autres centres financiers tels que les États-Unis et Singapour semblent emboîter le pas et prennent également des mesures similaires. Ce mémoire souligne la nécessité de renforcer les incitations pour les entreprises à se conformer aux réglementations, peut-être via des mesures fiscales incitatives. L'engagement des ONG et la pression de la société civile sont également cruciaux pour influencer les législations et les mentalités. Cependant, l'adoption de ces normes est un processus progressif, et il faudra du temps pour évaluer leur impact réel sur l'environnement. En fin de compte, les réglementations européennes sur la finance durable visent à promouvoir la transition vers une économie plus respectueuse de l'environnement. Malgré les défis et la complexité, elles offrent des opportunités d'alignement et de transparence pour les entreprises et les investisseurs. Le processus de transition nécessitera de la patience et de la persévérance, mais les bénéfices pour un monde plus durable en valent la peine.
Bibliographic reference |
Lerouge, Emilien. ESG : quelles sont les difficultés et opportunités rencontrées dans la pratique par les acteurs et sociétés soumis aux nouvelles réglementations européennes en matière de finance durable ?. Faculté de droit et de criminologie, Université catholique de Louvain, 2023. Prom. : Culot, Henri. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:42009 |