Laeremans, Joy
[UCL]
Quinet, Muriel
[UCL]
Comme nous le savons tous, la terre est soumise à de gros changements climatiques qui causent des hausses de températures ainsi que des périodes de sécheresse un peu partout dans le monde. Ces changements de température et d’humidité vont impacter différents organismes vivants avec entre autre les plantes d’un point de vue de leur morphologie, reproduction ainsi que les insectes qui les pollinisent. La première expérience consistait à soumettre deux variétés de F. esculentum, Nojai et Lileja, durant plusieurs semaines sous quatre conditions de stress thermique (21 et 28 degrés) et hydrique (sans stress et avec stress hydrique). Le but était d’analyser l’impact de ces stress sur le développement des plantes ainsi que sur leur pollinisation. L’espèce F. esculentum a réagi à ces stress en diminuant la taille de ses plantes et en augmentant le nombre de feuilles et d’inflorescences. Le stress thermique avait comme tendance d’augmenter fortement le nombre de feuilles (et d’inflorescences) et le stress hydrique ralentissait cette augmentation. La partie reproductive a également été impactée et on a pu voir que l’application des deux stress simultanément causait une diminution du nombre de fleurs en anthèse, de la réceptivité stigmatique ainsi que de la production de nectar. C’est la partie femelle qui serait le plus impactée par ces changements de conditions et plus particulièrement par l’augmentation de température qui semble avoir un impact plus important que le stress hydrique. Pour la pollinisation, le nombre d’insectes était fortement réduit sur les plantes soumises à de fortes conditions de stress. Cela est expliqué par le fait que la modification des parties reproductives de la plantes cause une diminution d’attractivité pour les insectes. Une seconde expérience a été réalisée en condition de champs où la pollinisation de 5 variétés de F. esculentum ont été comparées (La Harpe, Lileja, Billy, Spacinka et Darja). Une première observation est que les hyménoptères visitaient en moyenne plus de fleurs. De plus, même si la distribution des insectes s’est avérée plus ou moins équivalente pour toutes les variétés, une différence flagrante entre la proportion d’hyménoptères et de diptères entre le matin et soir a pu être observée. Les hyménoptères s’y retrouvaient principalement le matin et les diptères l’après-midi dû à la quantité de nectar qui diminuait au fil de la journée.
Bibliographic reference |
Laeremans, Joy. Impacts des stress hydrique et thermique sur la pollinisation de deux variétés de Fagopyrum esculentum et comparaison de la pollinisation chez cinq variétés de F.esculentum en champs.. Faculté des sciences, Université catholique de Louvain, 2024. Prom. : Quinet, Muriel. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:43944 |