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Co[n]fraternitas doloru[m] || beatissime virginis marie Autore domino || Philippo archiduce austrie duce burgondie || brabantie etc. novissime erecta. [Suivi de] Sequitur officium || de dolorib[us] seu co[m]pas||sione b[ea]tissime v[ir]ginis marie...

Author(s), creator(s), collaborator(s) :
Type of the represented object : Incunabula

Détails
Uniform title : Confrérie des douleurs de la bienheureuse Vierge Marie
Editor: [Anvers] : [Govaert Back]
Place of creation of the original object: Anvers (Belgique)
First publication of the original object: [après 1493]
15th century
Modern times (1492-1789)
Original object location: Réseau des Bibliothèques
Collection: Incunabula
Identifiant(s): XV.C149 (cote ULiège) ; 1723317-10 (code-barres ULiège)
Original object language: Latin
Material, support of the original object: Papier
Physical description of the represented object : [18] feuillets ; in-8.
Description: 36 lignes et 2 col. de 30-35 lignes ; caractères gothiques.
Signatures : a6 b4 c8
Texte en rouge et noir.
Titre pris aux premiers mots du texte principal.
Empreinte: duuz pae- g-e- abve (C) 1493 (Q) (exemplaire ULiège)
Keyword: Incunables
CREF classification(s): Théologie
Classification(s): Arts & humanities => Religion & theology
Original object linked resource: Polain(B) 1142
Organization that sponsored the digitization: Université de Liège - ULiège
Part of: Public domain
Permalink: https://hdl.handle.net/2268.1/2675

pdf.png
XVC149.pdf
Description:
Size: 71.02 MB
Format: Adobe PDF
Access type: Open Access
Scientific presentation

Instituée en 1492 par le prêtre Jan van Coudenberghe († 1521), la confrérie Notre-Dame des Sept Douleurs entend répondre au profond désarroi spirituel dans lequel était plongée la population des anciens Pays-Bas à la suite des années de guerres qui ont suivi la mort de Charles le Téméraire en 1477. Elle a été placée sous le patronage du jeune Philippe le Beau et a été largement soutenue par l’entourage de l’archiduc, dont Coudenberghe faisait partie en qualité de secrétaire du Grand Conseil. À la différence de nombreuses confraternités, l’ambition des proches du prince était clairement de dépasser le cadre strictement religieux pour tenter de rassembler tout un peuple dans une communion émotionnelle et spirituelle avec la dynastie bourgondo-habsbourgeoise et, plus précisément, derrière son action centralisatrice, ce que Maximilien d’Autriche n’est jamais parvenu à faire malgré tous ses efforts. Au-delà de l’image de la Vierge pleurant la mort de son fils se profile la souffrance du jeune Philippe le Beau qui a perdu sa mère Marie.

Rapidement, des confréries voient le jour dans différentes villes situées en Brabant, en Flandre, en Hollande et en Zélande (Abbenbroek, Reimerswaal, Leyde, Bruges...). Le chapitre d’Anvers fait partie de la première vague de fondations. Créée en 1492, la communauté de la métropole scaldienne s’installe dès 1495 dans la chapelle de la guilde de Saint-Luc à l’intérieur de la collégiale Notre-Dame. Elle entretient à ce titre des liens privilégiés avec les membres de la guilde et de la chambre de rhétorique. Ainsi, en 1506, les doyens de Saint-Luc passent commande d’un tableau des Sept Douleurs metten loveren boven, ende seven tabernaculen in de crueseren met een poent van de vii Ween (avec les décorations supérieures, sept tabernacles dans les croix ainsi qu’un épisode des Sept Douleurs).

Bien qu’aucune liste de membres du chapitre anversois ne soit conservée, deux imprimeurs ont néanmoins pu lui être associés : Gheraert Leeu et Govaert Bac. Le cas de Govaert Bac est le plus clair, en témoigne la Confraternitas dolorum Beata Virginis Mariae, numérisée ici, qui contient en préface une épître de Bac dédiée à l’ensemble de la dolorum Beatissime Virginis Marie confraternitas (fol. 2r-v). Dans ce texte, Bac revient longuement sur le rôle moteur joué par Philippe le Beau dans la diffusion de la dévotion, mais aussi sur sa propre implication. Il affirme en effet avoir pris sur lui la charge d’imprimer cette Confraternitas dolorum Beata Virginis Mariae avec l’accord de l’archiduc et de la confrérie (consentaneum principi gratum toti fraternitati placidum) (fol. 2r). Ce texte est sorti de presse au format in-quarto vers 1493-1494 (datation revue grâce à l’étude des filigranes présents dans le papier entré dans sa composition).

L’affiliation de Leeu est plus difficile à préciser. Il est cependant le premier à imprimer un texte en liaison avec la dévotion aux Sept Douleurs. Il s’agit d’un court traité de 16 feuillets baptisé Van de seven droefheden ofte weeden Onze Lieve Vrouw et paru vers 1492 au format in-octavo (ISTC id00366400). S’agit-il d’une initiative personnelle témoignant de son attachement à la confrérie, d’un sens aigu des affaires ou, plus simplement, d’une commande émanant des autorités centrales ? Un élément de réponse est fourni dans une lettre de Gheraert Leeu adressée à Philippe le Beau, publiée par Govaert Bac dans la Confraternitas dolorum Beata Virginis Mariae qui nous occupe ici (fol. 7v-10v), et dans laquelle Leeu demande humblement l’autorisation d’imprimer un missel et des heures (tam missa quam horis) destinés à la dévotion aux Sept Douleurs. Prudent, il propose également à l’archiduc de lui soumettre les textes avant leur impression afin que lui et/ou ses proches conseillers puissent les revoir et les corriger si nécessaire. Le typographe ne semble donc pas avoir été directement commissionné par l’entourage de l’archiduc, mais avoir plutôt offert ses services en vue d’une étroite collaboration. Si l’initiative de Leeu est certainement liée à sa fréquentation d’un milieu sensibilisé à cette dévotion, il est en revanche impossible d’affirmer avec certitude s’il était effectivement membre de la confrérie.


Transitions

Renaud Adam
F.R.S.-FNRS - Chargé de recherches

Cette présentation a été réalisée dans le cadre de la collection "Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l’Université de Liège", développée par l'Unité de Recherche Transitions .


Citer cette présentation :
Adam R., « Confraternitas dolorum B.V.M. Officium de doloribus B.V.M., [Anvers : Govaert Bac, 1493-1494], 4° (Liège, Bibliothèque Alpha, XV C 149) », in Arm@rium Universitatis Leodiensis. La bibliothèque virtuelle du Moyen Âge et de la première Modernité de l’Université de Liège, août 2017. http://hdl.handle.net/2268.1/2675
Bibliographie :

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