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The Diaries of Lady Charlotte Guest. Extracts from her Journals, 1833-1852, edited by her grandson, earl of Bessborough

[compte-rendu]

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— John Murrey, Albemarle Street. London, 1950. 309 p.

Le journal de Lady Guest contient, du 17 décembre 1838 au U2 juillet 1842, de nombreuses notes relatives à ses rapports avec H. de La Villemarqué, qu'elle reçut chez elle lors du voyage qu'il fit au pays de Galles en 1838, avant la publication du Barzaz-Breir

La première impression produite par le jeune Breton fut excellente : « He is a clever and agréable young man » (17 déc. 1838). Mais les rapports ne tardèrent pas à se- gâter : « he is becoming wild in his notions and présume of my good nature » (31 janvier 1839). En mars, après son départ, on la voit travailler jusqu'à 12 heures par jour pour ne pas être devancée par lui dans la publication de documents qu'elle lui avait fait connaître, et dont II voulait se présenter en France comme le premier éditeur. Elle ne gagna la partie que de justesse.

La pleine « treachery » de La Villemarqué ne lui apparut qu'en mai 1842, et l'exaspéra d'autant plus qu'elle lui sembla sans remède. La Villemarqué, dans ses Contes bretons, avait publié une traduction française des Mabinogion, qu'il présentait comme directement faite par lui-même sur l'original, alors qu'il ne faisait que suivre servilement, jusque dans les notes, sa traduction anglaise à elle, mais sans le reconnaître, sauf pour un détail sans importance. C'est ainsi d'ailleurs qu'il en avait déjà usé avec elle dans un essai publié en 1840. Et Y Athœneum le couvrait d'éloges comme ayant fait œuvre originale. Avec ses amis et son imprimeur, elle se préoccupe de la façon dont elle pourrait faire pré valoir la vérité.

Ce sont là des faits importants pour élucider le mystère, non pas du Barzaz-Breiz, qui est aujourd'hui assez bien éclairci, mais de la personnalité même de La Villemarqué au début de sa carrière littéraire. Le journal de Lady Guest nous le %montre sous un jour défavorable, attristant. Reconnaissons que, par ses travaux des décades suivantes, nous le voyons accéder graduellement à une conception plus juste de la probité intellectuelle. Mais on comprend qu'il soit toujours demeuré discret sur certains aspects de ses oeuvres de jeunesse. p Falc'hun