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Jean-Marie Verpoorten, La Prakaraṇapañcikā de Śālikanātha, Chapitre 6, Section 1. Le moyen de connaissance valide et la perception. Traité Mīmāṃsaka d’épistémologie présenté, traduit et commenté, Louvain-la- Neuve, Université catholique de Louvain et Peeters (Publications de l’Institut orientaliste de Louvain 70 / Textes philosophiques sanskrits 1), 2018.

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368 Comptes rendus

Jean-Marie Verpoorten, La Prakaraṇapañcikā de Śālikanātha, Chapitre 6, Section 1. Le moyen de connaissance valide et la perception. Traité Mīmāṃsaka d’épistémologie présenté, traduit et commenté, Louvain-la-Neuve, Université catholique de Louvain & Peeters (Publications de l’Institut orientaliste de Louvain 70 / Textes philosophiques sanskrits 1), 2018, xxii + 215 pages – ISBN 978-90-429-3497-9 ; 89 € Le présent ouvrage, premier numéro d’une nouvelle collection «Textes philosophiques sanskrits » publiée à Louvain-la-Neuve, se présente comme l’aboutissement des recherches de Jean-Marie Verpoorten (JMV) sur la Mīmāṁsā, l’exégèse traditionnelle du Veda, à laquelle le savant belge avait déjà consacré une synthèse devenue classique1. Voilà maintenant plus de trente ans que JMV explore inlassablement, à travers une multitude d’études désormais accessibles en ligne2, les divers aspects de cette herméneutique si particulière et si propre à l’Inde brahmanique, à la fois discipline d’interprétation des textes, casuistique du rituel védique et système philosophique à part entière. C’est cette dernière dimension qui prévaut dans ce beau livre consacré à la théorie de la connaissance de Śālikanātha, exégète et philosophe indien actif autour de l’an 900, et principal représentant à son époque du courant de pensée inauguré quelque deux siècles plus tôt par Prabhākara Miśra (l’école dite «prābhākara » ou «Prābhākara-Mīmāṁsā » ). Il revenait de droit à l’auteur de la R̥ juvimalā, «[ Glose] honnête et limpide » sur l’oeuvre proverbialement difficile du «Maître » (guru, comme on surnomme en Inde Prabhākara) de faire enfin l’objet d’une publication qui en traduise une oeuvre en langue occidentale, tant il est vrai que sa pensée, dont l’influence n’est pourtant plus à démontrer, reste aujourd’hui inexplicablement méconnue. De ses deux commentaires à l’oeuvre de Prabhākara et de la quinzaine de traités rassemblés sous le titre Prakaraṇapañcikā

(«Commentaire sous forme de monographies » ), le lecteur de textes sanskrits en traduction n’avait jusqu’à présent à sa disposition que quelques paraphrases anglaises médiocres et de rares travaux en allemand difficilement accessibles3. On est donc reconnaissant à JMV d’avoir affronté sans

1. J.-M. Verpoorten, Mīmāṃsā Literature, Wiesbaden, Otto Harrassowitz (A History of Indian Literature 6/ 5), 1987.

2. https :// orbi. uliege. be/ (rubrique «auteur » ). La bibliographie située en début d’ouvrage contient une liste complète des articles de l’auteur consacrés à l’exégèse brahmanique.

3. Voir notamment Irene Wicher, «Vākya und vidhi : Śālikanātha’s Vākyārthamātr̥kā » , Thèse de Doctorat soutenue à l’université de Vienne en 1987, et Joachim Prandstetter, «Śālikanāthas Lehre von der Wahrnehmung im Pratyakṣapariccheda des Pramāṇapārāyaṇa der Prakaraṇapañcikā » , Thèse de Magister («Diplomarbeit » ) soutenue à l’université de Vienne en 1994 (résumé par l’auteur dans la Wiener Zeitschrift für die Kunde Südasiens 39, 1995, p. 223-224). Ces deux derniers travaux étant malheureusement restés inédits, il n’est pas surprenant qu’ils ne soient pas indiqués ici en bibliographie ; tous deux sont cependant évoqués en préambule (p. 4-5, note 7). La thèse de J. Prandstetter aurait à mon sens mérité davantage qu’une brève mention marginale, puisque cette dernière comprend une traduction allemande intégrale (p. 116-239) des deux premières sections du Pramāṇapārāyaṇa (et non seulement de celle sur la perception, comme son titre ou son résumé dans la WZKS pourraient le laisser penser), précédée d’une substantielle introduction historique et philosophique (p. 20-115) ; son objet coïncide donc très exactement avec celui du présent ouvrage. Il est concevable que JMV n’ait pas eu accès à ce travail malgré tout assez confidentiel.

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