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Georg Forster, critique d’art à l’époque des Vues sur le Rhin inférieur

Marita Gilli

Professeur honoraire de l’université de Franche-Comté

Georg Forster a eu de nombreuses cordes à son arc. De formation scientifique, il a la chance de faire le deuxième voyage autour du monde du capitaine Cook, puis il participe aux querelles philosophiques de son époque avant de devenir révolutionnaire lors de l’offensive française sur le Rhin. De surcroît, il se fait critique d’art, ayant eu l’occasion de visiter des galeries de tableaux au cours de son voyage dans les régions du Rhin inférieur. Bien qu’il n’ait auparavant jamais omis de visiter les musées durant ses voyages, l’intérêt de Forster pour l’esthétique est assez tardif. C’est occasionnellement, en prenant part à la polémique sur le poème de Schiller Les dieux de la Grèce1, qu’il est amené à préciser ses idées. À partir de 1788, il écrit une série d’ouvrages : Fragment d’une lettre à un écrivain allemand au sujet des «Dieux de la Grèce » de Schiller (1788), L’art et le siècle (1789), L’exaltation, mère des Beaux Arts, De la vraisemblance historique (1790), Histoire de la littérature anglaise (1788-91) 2, ainsi que la préface et la traduction de Sakontala (1790) 3. Enfin, il accorde une large place aux problèmes esthétiques dans les Vues sur le Rhin inférieur4, ouvrage dans lequel il établit le lien entre les idées exprimées dans les oeuvres théoriques et la pratique en analysant les oeuvres d’art qu’il voit pendant son voyage. Forster entreprend au printemps 1790 un périple qui le mène le long du Rhin inférieur, dans le Brabant, les Flandres, les Pays-Bas et enfin en Angleterre. Il rentre en passant par Paris où il assiste aux préparatifs de la fête du Champ de Mars du 14 juillet. Forster a envisagé ce voyage parce qu’il se sentait à l’étroit dans le contexte politique de Mayence et qu’il n’avait plus d’inspiration. Il recherche donc de nouvelles impressions et c’est ce qui détermine son itinéraire. Depuis un moment, il s’intéresse particulièrement aux mouvements révolutionnaires et il choisit de visiter des pays qui sont en plein soulèvement, comme le Brabant, les Flandres et la France. Mais il avait aussi d’autres intentions, notamment celle de rassembler des documents concernant l’histoire naturelle dans le but d’écrire avec son ami Samuel Thomas Sömmerring un ouvrage sur la parenté entre l’homme et l’animal ; c’est la raison pour laquelle il se rend en Angleterre. Il écrit à Sophie Laroche : «Mis à part le fait que j’ai besoin de mouvement pour ma santé, mon intention pendant ce séjour à Londres, qui est bien sûr beaucoup trop court, est de rassembler toute sorte de matériel pour mes travaux d’écrivain, surtout dans les domaines de l’histoire naturelle, de l’anthropologie et de l’esthé-

1. F. Schiller fait paraître Die Götter Griechenlands dans le Mercure allemand de 1788. Il y chante la Grèce, pays privilégié où la mythologie est en liaison étroite avec les phénomènes de la nature et où dieux et hommes sont tout proches les uns des autres. Il oppose à la Grèce le monde moderne dénué de divin et de sentiment en raison du caractère abstrait du christianisme. Ce poème a suscité de vives réactions, en particulier une attaque en règles de F. L. Stolberg. 2. Fragment eines Briefes an einen deutschen Schriftsteller über Schillers Götter Griechenlands, Die Kunst und das Zeitalter, Schwärmerei, eine Mutter der schönen Künste, Über historische Glaubwürdigkeit, Geschichte der brittischen Kunst.

3. Sakontala oder der entscheidende Ring, ein indisches Schauspiel von Kalidas.

4. Ansichten vom Niederrhein, von Brabant, Flandern, Holland, England und Frankreich, im April, Mai und Junius 1790.

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