Couverture fascicule

Charles Baudouin. L'œuvre de Jung

[compte-rendu]

Année 1964 166-2 pp. 215-218
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Analyses et Comptes rendus

Charles Baudouin, L'œuvre de Jung, « Études et Documents Payot », Payot, 1963, in-8° de 394 p.

On sait que Cari Gustav Jung compte, avec Sigmund Freud et Alfred Adler, parmi les représentants les plus influents de la psychanalyse dans la première moitié du xxe siècle. L'auteur du présent ouvrage, le regretté Charles Baudouin, fait précéder son étude d'un portrait de « Jung, homme concret » (p. 7-37). Il est intéressant de parcourir ces pages où nous voyons le philosophe suisse vivre sous l'œil de son disciple. Celui-ci se contente souvent de relever les faits et réflexions qu'il avait notés dans son journal au sortir de ses entretiens avec l'illustre maître.

Quatre parties composent le corps du volume : idées directrices, discriminations, réalité de l'âme, prolongements et dépassements. L'influence de Freud sur Jung ne dura que de 1907 à 1912, si l'on veut parler d'une influence personnelle et exclusive (p. 50-51). C'est par la théorie de l'inconscient collectif que Jung imposera son empreinte à la philosophie de Freud. L'inconscient collectif, suivant la doctrine attribuée à Jung par Gerhard Adler (p. 62), ne serait autre que « le dépôt constitué par toute l'expérience ancestrale depuis des millions d'années, l'écho des événements de la préhistoire, et chaque siècle y ajoute une quantité infinitésimale de variation et de différenciation » (p. 62). Déjà, à propos du rêve qui — selon Freud — est la voie royale d'accès à l'inconscient, Jung se dissocie de son maître, en introduisant dans les catégories de rêves « le rêve-compensateur » (p. 87). Il professe une sage réserve dans la question des rêves télépathiques et prémonitoires (p. 90 s.). La première partie de l'ouvrage s'achève par un chapitre des plus évocateurs : « Prométhee et Épiméthée », titre emprunté à l'œuvre de Spitteler, que Ch. Baudoin a traduite de l'allemand en 1943. Selon Jung, il y aurait dans le symbole de Prométhee et d'Épiméthée la description de deux types fondamentaux : l'introverti et l'extraverti. C'est cette distinction qui va permettre d'aborder la deuxième partie, les discriminations. On lira avec profit « les deux types à travers les âges » (p. 112 s.), où la théorie s'éclaire par des oppositions systématiques comme entre Teriullien, type de l'introverti, et Origène, type de l'extraverti ; entre le nominalisme et le réalisme, entre la raison et la foi, entre Nietzsche et Wagner. Ces

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