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Simon Goldhill & Robin Osborne (Ed.), Art and Text in Ancient Greek Culture

[compte-rendu]

Année 1995 64 pp. 545-546
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Simon GOLDHILL & Robin OSBORNE (Ed.), Art and Text in Ancient Greek Culture. Cambridge, University Press, 1994. 1 vol. 18 x 25,5 cm, 341 p., 34 ill. (CAMBRIDGE STUDIES IN NEW ART HISTORY AND CRITICISM). Prix : 40 £. ISBN 0-521-41185-8.

Les promoteurs de ce recueil se démarquent d'emblée de l'iconographie plate qui ne voit dans l'image que le dédoublement d'un texte ou d'un mythe. Ils nous proposent pour angle d'attaque la restitution d'un champ sémantique où se croiseraient les termes d'idéologie, de thématique culturelle et d'histoire, constitutifs d'une épistémologie du visible, ou du regard. Ce projet ambitieux a le mérite, en tout cas, de poser les vraies questions. Quant aux réponses, toujours partielles, qui y seront apportées, eUes ont la constante qualité de ne prétendre à rien d'autre qu'à cette sorte d'éclairage ponctuel. On découvre d'abord deux beaux exemples de polysémie plastique : F. Lissarague, à propos d'un décor de banquet sur une coupe d'Epiktetos, étend son analyse à la superbe paire de Kulikes de Douris au Musée de Vienne et H. Hoffmann décrypte la complémentarité du triple décor d'un énigmatique rython composé, conservé au Musée des arts décoratifs de Hambourg. Après quoi, deux thèmes confinant à l'idéologie sont étudiés : les Centaures dans l'architecture classique par R. Osborne, et les Amazones dans les décors de céramique par J. Henderson. F. Zeitlin nous livre ensuite un essai très fouillé et très documenté sur les restitutions visuelles dans le théâtre d'Euripide (Phéniciennes, Ion et Iphigénie à Aulis notamment) tandis que S. Goldhill nous conduit à travers la culture hellénistique vers d'autres sortes d'ekphraseis, plus Uvres- ques, chez Theocrite et ses épigones. Pour terminer, J. Eisner et N. Bryson respectivement les adaptations de Yekphrasis dans les descriptions de Pausanias et les fantasmes (ou fantasmagories) de Philostrate. Je me permettrai, après avoir une fois encore salué la tenue et la qualité de ce bel ensemble, deux ou trois remarques critiques très précises. François Lissarague interprète (p. 14), sans autre commentaire, le geste du symposiaste qui se tient la nuque, buste incliné vers l'arrière, comme la position d'un chanteur accompagnant Y aulos. Il ne fait là que répéter, comme en témoigne la note conespondante, l'avis de Vermeule qui n'a, me semble-t-il, rien de définitif. On pourrait penser, avec autant de vraisemblance au moins, à une attitude d'abandon émotionnel à la musique (cf. ma contribution Le signe d'extase et la

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