Couverture fascicule

Ö. Seel, Eine römische Weltgeschichte. Studien zum Text der « Epitome» des Iustinus und zur Historik des Pompeius Trogus (Erlanger Beiträge zur Sprach- und Kunstwissenschaft, Band 39), 1972

[compte-rendu]

Année 1974 76-3-4 pp. 392-393
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 392

392 REVUE DES ÉTUDES ANCIENNES

Ö. Seel, Eine römische Weltgeschichte. Studien zum Text der « Epitome )> des lustinus und zur Historik des Pompeius Trogus (Erlanger Beiträge zur Sprach- und Kunstwissenschaft, Band 39). Nürnberg, Verlag Hans Carl, 1972 ; 23 X 16, vi et 365 p., I index. DM 47.

Un passage de la uita Aureliani, 2, 1 de V Histoire Auguste, où l'auteur affirme qu'il n'y a pas d'écrivain qui n'ait, quand il s'agit d'histoire, déformé la vérité, cite parmi les historiens menteurs Tite-Liveet Salluste, Tacite et Trogue-Pompée, preuve qu'à l'époque où ces biographies ont vu le jour, à la fin du ive ou tout au début du νθ siècle, les Histoires philippiques comptaient parmi les œuvres historiques les plus célèbres. On comprend alors fort bien que M. Seel, qui a. consacré une grande partie de son activité scientifique à cet auteur — · nous lui devons entre autres une édition des Fragmenta de Pompeius Trogus parue chez Teubner eh 1956 — s'est enfin attaqué à un travail que lui seul a pu entreprendre et qui consiste à redécouvrir, à travers le texte de son abréviateur Justin, cette histoire du monde qui, même estropiée et réduite à la dixième partie de ses quarante-quatre livres, a eu une si grande influence sur le monde occidental jusque vers le milieu du siècle dernier. Car, et c'est certainement un des côtés les plus attachants du livre de M. Seel, c'est en même temps un essai de comprendre pour quelles raisons l'on a, dès les années 1850, commencé à se détourner de Justin et finalement jugé que, si perte il y a eu et elle paraît définitive, elle ne nous a pas privés d'un document essentiel. L'on apprend, eh outre, chemin faisant, quelles ont été les origines de Trogue-Pompée et surtout de quelle époque il faut dater les Historiae Philippicae. C'est sur le premier problème que nous Voudrions nous permettre, non pas de mettre M. Seel en défaut, mais au contraire d'apporter de l'eau à son moulin. En effet, il s'agit du père de l'historien, dont nous savons par Justin, 43, 5, 12 : patrem quoque sub C(aio) Caesare militasse epistularumque et legationum, simul et anuli curam habuisse. M. Seel paraphrase ensuite ce passage et il cite la biographie de César de M. Geizer (Caesar9, 1960, p. 122), pour nous faire apprécier le poste de chef de cabinet que le conquérant des Gaules avait confié à ce Voconce. Il résume finalement son opinion eh remarquant que ses relations avec César n'ont pas dû être beaucoup moins intimes que celles que Hirtius, Pansa et Balbus entretenaient avec le proconsul. Nous croyons que l'on peut être plus précis. Il est à notre avis certain que Trogue-Pompée, comme son oncle, commandant d'une aile de cavalerie au cours de la guerre contre Mithridate a appartenu à l'ordre équestre. D'autre part, les responsabilités qu'il exerçait auprès de César sont exactement celles d'un cornes et le meilleur parallèle que nous connaissions est celui de Claudius Chiohis, συν[έ]γδημος αναγραφείς, εν [aí]papíc¡> [Μ]εσσάλλα του γε[νο]μένου της 'Ασίας άνθυπ[ά]]του κ[αΙ] λαβών [μ]ύνος όμου πί[σ]τιν έπιστο[λώ]ν άποκρ[ίμ]άτων δίαταγμάτ[ων] κλήρου, G. Dittenberger, O GIS 494 (= D. 8860).

En vérité, cette situation est bien celle d'un praefectus fabrum et c'est ce dernier poste que L. Cornelius Balbus a occupé auprès de César (Cicerón, Pro Balbo, XXVIII, 63). Trogue-Pompée a donc géré, si j'ose dire, le poste de praef. fabrum, sans toutefois eh porter le titre.

La date de l'œuvre de l'historien pose de nombreux problèmes. Jusqu'ici, on disposait d'un terminus ante quern certain, du fait que les utilisateurs les plus anciens que sont Velleius Paterculus et Valerius Maximus ont publié leurs livres, le premier vers l'année 30, le second après la chute de Séjan en 31 (p. 177). Pour le terminus post quern, en revanche, oh s'était mis d'accord sur les signa recepta des Parthes en 20 avant J.-C., ce qui mettait Trogus dans la même époque que Tite-Live. M. Seel reprend une suggestion d'A. von Gutschmid (p. 176), qui pensait détecter une allusion au meurtre du roi des Parthes, Phraates IV, par son fils, dans Justin 42, 4, 16, où l'on dit du royaume des Parthes : in quo iam quasi solemne est reges parricidas haberi, ce qui abaisserait la date de l'œuvre jusqu'à 10 avant J.-C., puisque c'est en cette année que Phraates donna quatre fils et petit-fils comme otages à Auguste (42, 5, 11) (D. Timpe, dans Lex. d. alten Welt, 1965, col. 2317, s. ν. Phraates IV). Mais bien plus révélateur est le passage 41, 5, 8, où il est question de ce que les

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw