Couverture fascicule

Danièle Voldman, Fernand Pouillon, architecte, 2006

[compte-rendu]

Année 2007 102 pp. 165-167
Fait partie d'un numéro thématique : Individualisme et production de l’urbain
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 165

Danièle Voldman, Fernand Pouillon, architecte, Payot, Paris, 2006.

Il aura donc fallu attendre le vingtième anniversaire du décès de Fernand Pouillon pour que quelqu'un d'autre que lui, nous relate sa vie et les conditions de production de son œuvre, qui se confondent tant parfois. Nous devons ce travail à l'historienne Danièle Voldman, grande connaisseuse de la période de la Reconstruction, qu'elle avait analysée dans un de ses précédents ouvrages, paru en 1997 : La Reconstruction des villes françaises , de 1940 à 1954.

Encore aujourd'hui, très peu d'ouvrages lui sont consacrés et sont principalement centrés sur l'œuvre. Au contraire de l'Italie et de l'Algérie, où ses projets sont étudiés dans de nombreuses écoles, notre connaissance en France est encore aujourd'hui très lacunaire.

Dans son introduction, Danièle Voldman avance trois raisons qui l'ont poussée à centrer son travail sur l'homme et non pas l'œuvre : Essayer de retracer fidèlement l'itinéraire d'un homme, dont la réputation ambivalente est encore tenace (escroc ou génie ?), entrer dans l'œuvre par l'histoire de son créateur, afin de mieux saisir les conditions historiques et le contexte social qui ont guidé ses choix et enfin «remplir les blancs» d'une histoire personnelle qui n'avait comme source d'information quasi exclusive que la célèbre autobiographie de Fernand Pouillon lui-même : Mémoires d'un architecte.

Comment écrire avec la bonne distance critique une histoire de la vie de Fernand Pouillon ? Danièle Voldman s'attaque donc pour la première fois au mystère Pouillon sans être elle-même une «Pouillonophile», avec une circonspection lui permettant de poser des constats les uns après les autres, sans que la machine s'emballe et ne dérive vers une thèse à charge ou décharge. De ce point de vue, la structuration du livre favorise ce travail d'éclaircissement. La base chronologique, relativement normale dans le cadre d'une biographie est simplement sous-jacente, au profit d'une approche par «sujets» : Pouillon pendant l'Occupation, Pouillon et la production de logement, Pouillon et l'affaire du Point du Jour, Pouillon et l'écriture... L'approche est judicieuse. En essayant de tirer les fils les uns après les autres, on peut espérer cerner un peu mieux le personnage, si protéiforme et si complexe.

Danièle Voldman a su attirer la confiance de plusieurs de ses proches encore en vie, a su ouvrir de nouvelles portes, en convainquant certains d'entre eux de mettre de l'ordre dans leurs archives, voire de commencer à les déposer auprès des Archives Nationales. Ce recueil de nouvelles sources était certes nécessaire à son propre travail,

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw