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ENTREPRISES INTERMEDIAIRES ET MICRO-ENTREPRISES
En accordant à l'économie sociale -secteur regroupant les activités mutualistes > coopératives et associatives -une priorité allant jusqu'à la création d'un département mi¬ nistériel 3 le gouvernement issu des élections de 1981 était logique avec lui-même .
L' occasion n'était-elle pas unique d'expérimenter de nouvelles formes d'activités économiques situées en dehors des traditions capitalistes et dont le but non lucratif indi¬ quait sans équivoque l'orientation et la parenté avec le courant de pensée dominant ?
C'est dans le même esprit qu'il fut demandé à M, Bertrand Schwartz d' étudier de nouvelles dispositions pour l'insertion professionnelle et sociale des jeunes dont l'entrée dans la vie active devenait de plus en plus problématique . Le rap¬ port incisif et perspicace de M . Schwartz allait déboucher sur la création d'une mission à lui confiée et sur la mise en place de "missions locales" 3 de permanences d' accueil 3 d'information et d'orientation (P.A.I.O. ) et de mesures pour la formation alternée des 16/18 ans (1 ),
Constatant que ces mesures n'apportaient pas les ré¬ sultats escomptés -on en restait à un "traitement social du chômage" sans parvenir à l'enrayer -, les pouvoirs publics résolurent de s'engager dans la voie de l' insertion par l'économique. Ainsi furent encouragés de nouveaux types d' entreprises de taille modeste et bénéficiant d'importantes aides publiques 3 à la création et à la gestion desquelles les jeunes étaient invités à participer . Ce furent les entre¬ prises intermédiaires et les micro-entreprises .
(1) Indiquons au passage que les "missions locales" sur le sort desquelles on s'était interrogé viennent d 'être officiellement maintenues et confortées.
HOMMES ET MIGRATIONS N° 1106 -SEPTEMBRE 1987